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Mort d'un bébé palestinien dans un incendie : un "acte terroriste"

Un bébé palestinien d'un an et demi est mort et ses parents blessés dans la nuit de jeudi à vendredi lors de l'incendie de leur maison vraisemblablement provoqué par des colons israéliens en Cisjordanie occupée. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu dénonce un acte de "terrorisme".
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (La maison incendiée de Kafr Douma où le bébé a trouvé la mort © REUTERS | Abed Omar Qusini)

Un enfant palestinien de 18 mois est mort brûlé, brûlé vif selon certaines sources, et plusieurs autres personnes ont été blessées ce vendredi dans un incendie allumé par des extrémistes juifs présumés. Luba Samri, porte-parole de la police, a précisé que le slogan "prix à payer " avait été retrouvé sur les murs de la maison incendiée à Kafr Douma, un village proche de Naplouse. C'est le slogan utilisé par les extrémistes israéliens pour désigner des attaques commises contre des Palestiniens.

"Nous pensons que cette attaque a des motivations nationalistes ." Les forces de sécurité israéliennes sont sur place pour enquêter, une opération a été lancée pour retrouver les quatre hommes aperçus par les témoins. Les parents du petit enfant et son frère âgé de quatre ans ont été gravement blessés. Ils ont été transportés par hélicopère dans un hôpital israélien. Ce vendredi après-midi, les obsèques des victimes se sont déroulées dans une ambiance tendue.

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La "conséquence de décennies d'impunité"  pour les Palestiniens

Le ministre israélien de la Défense Moshé Yaalon a réagi dans un communiqué en qualifiant ce meurtre "d'acte terroriste " : "Nous ne permettrons pas à des terroristes de porter atteinte à la vie de Palestiniens ." Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a lui aussi aussi dénoncé un "acte de terrorisme ". 

Des condamnations qui n'ont pas calmé la colère des Palestiniens qui tiennent le gouvernement israélien entièrement responsable de la mort du bébé. Ils y voient la "conséquence directe de décennies d'impunité accordée par les autorités israéliennes au terrorisme des colons ". Le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déjà annoncé son intention de saisir la Cour pénale internationale.

Pour sa part, le président français François Hollande a qualifié les auteurs de "terroristes " tout en estimant que le Premier ministre israélien avait "prononcé les mots qu'il fallait ". Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a également dénoncé cet acte, critiquant aussi le gouvernement israélien pour "l'impunité " dont bénéficient les colons israéliens.

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