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Mondial : Dilma Rousseff se défausse sur la Fifa

Critiquée pour le coût et les retards des travaux, la présidente brésilienne s'est défendue mardi soir en accusant la Fédération internationale de football de ne pas avoir tenu sa promesse - faire financer les constructions de stades par le privé. Le gouvernement a dû les payer lui-même parce que l'argent n'arrivait pas.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Dilma Rousseff, lors de la présentation du trophée de la Coupe du monde, lundi © SIPA/AP/Eraldo Peres)

Lorsque le Brésil a décroché l'organisation du Mondial, en 2007, la Fifa avait promis que les stades seraient financés par l'initiative privée. Ce ce qu'a ranconté Dilma Rousseff  à des journalistes étrangers, mardi soir à Brasilia, face aux critiques sur le coût et les retards des travaux. Sauf que l'argent a eu bien du mal à arriver... Du coup, quand le gouvernement a vu que "pas même la moitié d'un stade" n'était sorti de terre, il s'est résolu à les financer.

Et comme ce qui est fait est fait, la majorité des investissements publics depuis 2007 l'ont été "pour le Brésil" et non pour le Mondial, assure-t-elle. Et la présidente brésilienne de citer la modernisation des aéroports et des travaux urbains, que certaines des villes hôtes n'auraient pas planifié "avant de nombreuses années" . Reste que, aujourd'hui encore, quatre des 12 stades du Mondial ne sont pas complètement achevés. Et la compétition commence dans huit jours...

Sous la menace des manifestations

L'an dernier, en juin, les Brésiliens étaient massivement descendus dans la rue, pour réclamer une mise au "standard Fifa" des services publics, plutôt défaillants, transports, santé, éducation. Ils ont été en partie entendus. Ces derniers jours, le climat social s'est détendu : la police fédérale, qui contrôle les accès aux frontières, s'est engagée à ne pas faire grève pendant la Coupe du Monde en échange d'une augmentation de salaire de 15,8 %. Les professeurs des écoles de Sao Paulo ont mis fin mardi à 42 jours de grève, en échange d'une augmentation de 15,38 % à partir de mai 2015.

Manifesteront-ils pendant le Mondial ? Les manifestations seront tolérées, assure la présidente, "pour peu qu'elles soient pacifiques" , et qu'elles "n'empêchent pas la libre circulation nécessaire au Mondial" .

 

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