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Mme Clinton concède qu'Israël peut faire plus

La Ligue Arabe a manifesté lundi sa "déception" concernant la volte-face américaine face à la colonisation juive
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Hillary Clinton (© France 2)

La Ligue Arabe a manifesté lundi sa "déception" concernant la volte-face américaine face à la colonisation juiveLa Ligue Arabe a manifesté lundi sa "déception" concernant la volte-face américaine face à la colonisation juive

Responsables palestiniens et Ligue arabe accusent Washington d'avoir fait un trait sur son exigence d'un gel total de la colonisation juive.

Samedi à Jérusalem, Hillary Clinton avait réclamé une reprise rapide des pourparlers de paix et demandé au président palestinien de ne plus faire un préalable de l'arrêt de la colonisation.

La secrétaire d'Etat américaine confirmait ainsi le virage esquissé par Barack Obama lors du sommet à trois qu'il avait organisé en septembre à New York avec le président palestinien Abbas et le Premier ministre israélien Netanyahu.

Le chef de la Maison blanche, qui avait, dès sa prise de fonctions, appuyé l'exigence de Mahmoud Abbas d'un gel total de la colonisation, s'était finalement borné, devant le refus de Netanyahu de céder sur ce sujet, à inciter Israël à la "retenue".

Depuis, Netanyahu a seulement accepté de limiter l'extension des colonies aux 3.000 logements déjà autorisés par le gouvernement et a dit ne pas considérer comme des colonies les habitations construites dans la partie arabe annexée de Jérusalem-Est.

Quelque 300.000 colons israéliens vivent en Cisjordanie et près de 200.000 autres sont installés dans une douzaine d'implantations érigées à Jérusalem-est, annexée par Israël en 1967 et dont les Palestiniens veulent faire la capitale d'un futur Etat.

Le développement des colonies rend de plus en plus improbable la création d'un Etat palestinien viable en Cisjordanie. Si elles étaient maintenues, son territoire serait réduit à quelques enclaves séparées par les colonies, des zones de "sécurité" les entourant et les routes les reliant.

La Ligue arabe manifeste sa mauvaise humeur


De passage lundi au Maroc pour consulter certains ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe réunis à Marrakech, Hillary Clinton a dû faire face à leur mauvaise humeur.

"Je vous affirme que nous sommes tous, y compris l'Arabie saoudite et l'Egypte, profondément déçus" (que Washington laisse les mains libres sur cette question à Israël), a dit à la presse Amr Moussa, secrétaire général de la Ligue arabe.

Le négociateur palestinien Saëb Erekat a réaffirmé dimanche que le dialogue ne saurait reprendre dans ces conditions. "Faire pression sur les Palestiniens pour qu'ils fassent de nouvelles concessions devant l'intransigeance israélienne n'est pas la réponse", a-t-il dit.

Prié de se prononcer sur l'échec éventuel des efforts d'Obama, le secrétaire général de la Ligue arabe Amr Moussa déclaré lundi avoir "vraiment peur qu'on soit sur le point de constater un échec", mais a dit attendre les consultations en cours à Marrakech.

Mme Clinton concède qu'Israël peut mieux faire
Hillary Clinton, qui doit rencontrer au Maroc ses homologues saoudien, égyptien, jordanien et irakien, ainsi que le roi Mohamed VI du Maroc, a assuré qu'Israël avait fait un geste mais elle a concédé qu'il n'avait pas répondu à toutes les attentes des Etats-Unis.

"Israël a répondu à l'appel des Etats-Unis, des Palestiniens et du monde arabe en faveur d'un arrêt des activités de colonisation en exprimant sa volonté de restreindre celles-ci", a souligné la secrétaire d'Etat américaine.

"Cette offre (de gel partiel ndlr) est bien en deçà de notre préférence, mais, si elle est mise en oeuvre, ce sera une restriction sans précédent de la colonisation qui aura un effet sensible et significatif pour réduire leur expansion", a-t-elle estimé.

La secrétaire d'Etat us a aussi loué les efforts palestiniens pour améliorer la sécurité et a réclamé à Israël des gestes positifs" envers les Palestiniens.

Le roi Mohamed VI devrait réaffirmer le soutien du Maroc à l'initiative arabe de paix, qui propose la paix contre la récupération des terres occupées par Israël et le retour aux frontières de 1967, a-t-on indiqué de source marocaine proche du gouvernement. Mohamed VI devrait une nouvelle fois plaider pour la création d'"un Etat palestinien indépendant et viable sur tous les plans", avec Jérusalem-est comme capitale.

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