Mission Proxima : à un an du décollage, le spationaute Thomas Pesquet "en rêve la nuit"
Thomas Pesquet en salive déjà. "C’est un rêve personnel qui se réalise, finir par aller dans l’espace, voir la Terre d’en haut, j'en rêve la nuit !" . Aussi vertigineuse qu’elle soit, l’expérience n’effraie nullement le spationaute : "La seule appréhension c’est de faire une erreur, une mission demande des années et des années de préparation, une vie de travail, des carrières entières, on ne veut pas gâcher ce moment-là !" .
L’eau d’une piscine pour simuler l’apesanteur
Un vol habité dans l’espace demande beaucoup de préparation. Thomas Pesquet a dû apprendre des langues étrangères : "On aura des collègues chinois qui nous rejoindront, donc j’ai dû apprendre chinois." Mais également un entrainement physique exigeant : "il se fait en piscine, dans des scaphandres de 150 kilos, il faut être dans la meilleure forme physique, on prépare un peu nos jeux olympiques à nous" explique Thomas Pesquet. La piscine permet aussi de recréer les conditions d’apesanteurs : "On utilise la flottaison de l’eau pour recréer ça. Donc, dans une immense piscine on a reproduit l’environnement extérieur de la station spatiale."
450 kilomètres de vide sous les semelles
Thomas Pesquet risque bien de sortir de la station, pour plonger dans l’espace : "450 kilomètres de vide sous les semelles, et là, il faut lâcher les mains, anticipe-t-il. Il faut faire confiance au petit lien qui nous raccroche à la station, on a tous envie de le faire, mais c’est une procédure complexe, il faut être prêt, ça augmente les risques, il faut le faire quand on est obligé" .
Aucun Français dans l’espace depuis 7 ans
Thomas Pesquet est le premier Français a s’envoler dans l’espace depuis 7 ans. "Pas une pression particulière" pour le cosmonaute, mais un "honneur ". "On a été les premiers en France à faire des vols habités européens, explique-t-il, en 1981 avec Jean-Lou Chrétien. On a eu une longue tradition, ça faisait longtemps. On continue à écrire cette histoire-là" .
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