Migrants syriens à Calais : le préfet leur propose l'asile
Le préfet du Pas-de-Calais évoque une "impasse".
Depuis mercredi, 60 Syriens occupent une passerelle du terminal ferry de Calais.
Ils ont installé des bâches bleues pour s'abriter de la pluie et scotché des
pancartes de carton pour réclamer un passage vers la Grande-Bretagne où ils
comptent obtenir l'asile. Et pour bien se faire entendre, une vingtaine d'entre
eux sont en grève de la faim.
Une délégation britannique attendue sur place
Sauf que Denis Robin l'assure : "on ne peut
pas décider de leur accès en Grande-Bretagne ". D'après le Secours catholique, une délégation de trois fonctionnaires de l'ambassade britannique en France est attendue sur place. Un agent de la Border Force, la police britannique des frontières, ferait partie du voyage.
En attendant, pour débloquer la situation, les policiers ont
tenté vendredi matin d'évacuer les lieux mais deux migrants ont menacé de
sauter du haut d'un bâtiment voisin alors qu'une vingtaine d'autres sont en
grève de la faim depuis trois jours. "Aujourd'hui les Syriens présents ici
se sont mis dans une impasse qui ne fera pas évoluer leur situation. Ce que
nous pouvons faire, c'est leur donner un statut sur le territoire
français ", poursuit le préfet Robin.
95 % de chance d'obtenir l'asile
Les autorités françaises proposent donc aux Syriens de faire
une demande d'asile en France. L'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides), chargé de traiter ce genre de demande, serait
"prêt a traiter leurs dossiers en urgence ". Et d'après le préfet,
"il y a 95 % de réussite pour avoir le statut dans leur situation de
Syrien ", en raison de la guerre civile qui déchire le pays.
Sauf que les migrants, eux, ne veulent pas s'installer en France
mais de l'autre côté de la Manche. Mais le préfet assure "que faire une demande
ne veut pas dire une installation définitive en France ", mais plutôt de
"régulariser leur situation de sorte qu'ils n'aient plus de problème ".
Reste à convaincre les 60 Syriens, victimes de "désinformation ", selon le préfet, de la
part des passeurs.
"Qu'en est-il des autres migrants ? "
Du côté des associations de défense des migrants, on se réjouit de la proposition du préfet du Nord-Pas-de-Calais. Mais Nan Suel, la présidente de l'antenne locale de l'association Terre d'errance, réclame des négociations globales sur la question des migrants illégaux en France.
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