Les menaces d'attentatsse sont accrues au Yémen pour les occidentaux. Le département d'Etat américain demandeà ses ressortissants "non essentiels " de quitter immédiatement lepays dans un texte publié sur son site internet. Cet appel vient remplacer un avertissementaux voyageurs publié le 16 juillet dernier.Le niveau d'alerte aux attentatsa considérablement augmenté ces dix derniers jours au Yémen. Le département d'Etatcraint enlèvements et attentats contre des ressortissants américains enreprésailles des derniers raids de drones sur les positions d'Al-Qaïda. Selon Laurent Bonnefoy, chercheur au CNRS, spécialiste du Yémen, "Depuis l'arrivée du président Abd Rab Mansour Hadi, le Yémen a renforcé sa coopération avec les pays occidentaux dans sa lutte contre Al-Qaïda. Il est envisageable que l'organisation terroriste cherche à réagir aux revers infligés. "Les Etats-Unis avaientdéjà fermé de nombreuses missions diplomatiques, ambassades et consulats, au Moyen-Orient, en Asie et enAfrique, dont celle de Sanaa, la capitale du Yémen en pleine alerte desécurité. La France et plusieurs autres pays européens ont également pris les mêmes dispositions. La Grande-Bretagne a décidé d'évacuer tout le personnel de son ambassade au Yémen ce mardi.La France aussiLa France,qui est elle aussi menacée, recommande depuis le 6 juillet dernier à sesressortissants non essentiels de quitter le Yémen et aux voyageurs de renoncerà leur projet ou à le différer. Des dispositions qui ne s'appliquent pas auxsalariés d'entreprises établies au Yémen. Des conseils sont toutefois donnéssur le site du Quai d'Orsay, comme de ne circuler qu'en voiture portièresverrouillées et vitres fermées ou adopter une tenue vestimentaire adaptée auxcoutumes locales.Ces alertes aux ressortissants se font sur la foi de communications interceptées par les services américains. Pour Laurent Bonnefoy, "il ne faut pas oublier le contexte. Ces menaces viennent légitimer les écoutes de la NSA des communications des pays étrangers ".