Médecins sans frontières a annoncé vendredi que son personnel étranger se retirait du camp de réfugiés kenyan.
Cette décision fait suite à l"enlèvement de deux employées espagnoles de l"ONG. L"organisation précise toutefois que l"activité se poursuit dans ce camp à l"est du Kenya, grâce au personnel local.
Médecins sans frontières compte 49 employés étrangers dans le camp de Dadaab, dont les deux Espagnoles enlevées jeudi. A cela s"ajoutent les 343 employés locaux. Au cours d"une conférence de presse vendredi, le président de MSF Espagne José Antonio Bastos a rappelé que "systématiquement, face à n'importe quel problème de sécurité sérieux, les équipes qui travaillent dans la zone suspendent leurs activités et se retirent dans la capitale pour réfléchir et analyser la situation."
Dans le même temps, le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a annoncé vendredi la suspension de ses opérations non essentielles dans le camp. "Aujourd'hui, nous avons décidé de consigner l'ensemble de notre personnel sur place, à l'exception d'une poignée qui se rendra dans le camp sous escorte policière parce qu'il est impossible d'arrêter toutes nos activités", a expliqué Emmanuel Nyabera, porte-parole du HCR au Kenya. Pour le moment, a-t-il ajouté, le HCR, qui compte 200 employés à Dadaab, n'envisage pas d'évacuer son personnel expatrié.
Trois hommes armés ont enlevé les deux femmes, chargées de la construction d'un hôpital dans le complexe de camps de Dadaab, qui accueille 450.000 réfugiés, essentiellement des Somaliens fuyant la guerre et la famine dans leur pays, à moins de 100 km de là.
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