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Marie-Monique Robin prix TV 1995 pour «Voleurs d'organes»

C'est le seul prix qui a fait polémique. Marie-Monique Robin enquête sur le trafic d'organes en Amérique Latine. La polémique repose en fait sur la véracité d'un témoignage du documentaire. Une façon de discréditer une enquête rigoureuse.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1min
Marie-Monique Robin, prix Albert Londres 1995 pour «Voleurs d'organes» (AFP)

Le reportage est accablant. La journaliste démontre que pour pallier un manque chronique d'organes en Europe, une filière de trafic s'est développée dans de nombreux pays d'Amérique du Sud. Le gouvernement colombien en prend ombrage et accuse la journaliste «d'allégations mensongères». Dans le documentaire, un enfant colombien est présenté comme victime d'un vol de ses yeux. Les autoritées colombiennes réfutent cette thèse et parlent de maladie.


La polémique a pris de l'ampleur, et le jury du prix Albert Londres doit suspendre la lauréate. A l'issue d'une longue enquête, le prix est rétabli. La commission n'ayant décelé aucune intention frauduleuse chez la réalisatrice. De son côté, la justice tranche elle aussi, en faveur de la journaliste, opposée à l'ambassade de Colombie et à une clinique colombienne.

Le directeur de la communication du prix Albert Londres, Stéphane Joseph, revient sur cette polémique.
 

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