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Mariano Rajoy, la victoire de la persévérance

A défaut de charisme, le futur chef du gouvernement espagnol a su faire preuve de persévérance : il emmenait, déjà, le Parti populaire en 2004 et 2008 - et avait chuté lourdement, par deux fois, face au socialiste Zapatero.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Juan Medina Reuters)

"Je suis Mariano Rajoy, Espagnol et Galicien, né à Saint-Jacques de
Compostelle il y a 56 ans"
: c'est ainsi que commence son autobiographie. On ne saurait mieux décrire le personnage...

Elevé dans la tradition catholique, fils et petit-fils de juriste, cultivant une image sobre, voire ennuyeuse, tel est le futur chef du gouvernement espagnol. C'est peut-être, précisément, cette sobriété qui a rassuré les Espagnols, pris dans la tourmente de la crise.

Après une scolarité chez les jésuites, et des études de droit, Rajoy entre en politique en adhérant à l'Alliance populaire, le parti de droite fondé par l'ancien ministre franquiste Manuel Fraga. L'AP deviendra par la suite le PP, le Parti populaire.

Rajoy devien député régional à 26 ans, monte progressivement les échelons. Et devient l'un des hommes de confiance de José Maria Aznar, chef du gouvernement de 1196 à 2004, qui en fait son successeur. C'est lui qui gère, par exemple, la marée noire du Prestige, en 2002, ou l'entrée de l'Espagne dans la guerre d'Irak, en 2003.

Il se forge alors une image de médiateur - une image qu'il a su conserver jusqu'à aujourd'hui. Où il se pose en bon père de famille, capable de rassurer les électeurs. Loin, finalement, d'un homme ennuyeux...

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