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Mardi, la Russie et de la Chine ont mis leur veto au projet de résolution condamnant les violences en Syrie.

Au lendemain de cet échec, la France, l"Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont déploré ce revers diplomatique, tandis que pour l"opposition syrienne, il pourrait « encourager les violences » dans le pays.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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La Russie et la Chine ont rejeté la proposition de résolution de l'ONU condamnant les violences en Syrie. (ESKINDER DEBEBE / UN PHOTO / AFP)

Au lendemain de cet échec, la France, l"Allemagne, le Royaume-Uni et les Etats-Unis ont déploré ce revers diplomatique, tandis que pour l"opposition syrienne, il pourrait « encourager les violences » dans le pays.

« C'est un triste jour pour le peuple syrien. C'est un triste jour pour le Conseil de sécurité », a commenté le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé dans un communiqué mercredi. "Le Conseil de Sécurité ne pouvait rester silencieux face à la tragédie syrienne. Il devait s'élever contre un dictateur qui massacre son peuple et cherche à étouffer l'aspiration légitime des Syriens à la démocratie", a poursuivi le locataire du Quai d"Orsay.

La déception est la même chez les voisins européens de la France, au lendemain du rejet par la Russie et la Chine du projet de résolution contre les violences en Syrie. "L'échec de la résolution sur la Syrie est très regrettable", a déploré le chef de la diplomatie allemande, Guido Westerwelle dans un court communiqué. "Ainsi le Conseil de sécurité de l'ONU n'assume pas sa responsabilité pour la paix et la sécurité", a-t-il ajouté.

"La décision de la Russie et de la Chine de mettre leur veto et de se ranger du côté d'un régime brutal plutôt que du côté du peuple syrien est une erreur profonde et regrettable", a pour sa part déclaré William Hague, le ministre britannique des Affaires étrangères.

Même son de cloche outre-Atlantique : peu après le vote, l"ambassadrice américaine à l"Onu Susan Rice a assuré que "les Etats-Unis sont furieux du fait que ce Conseil ait complètement échoué" dans sa tentative de traiter "un défi moral urgent et une menace croissante à la paix régionale".

L"ONU attendait beaucoup de ce projet de résolution, alors que la répression se poursuit en Syrie. Selon l"ONU, elle aurait fait 2.700 morts depuis la mi-mars. Mardi, onze nouvelles victimes ont été recensées. Mercredi, le président du conseil national syrien, la principale instance représentative de l"opposition au régime de Bachar al-Assad, a dit craindre que ce veto n" »encourage » les violences. "Soutenir Bachar al-Assad dans son projet militariste et fasciste ne va pas encourager le peuple syrien à rester dans la révolution pacifique", a affirmé Burhan Ghalioun.

Mardi, neuf pays ont voté pour la résolution, la Russie et la Chine votant contre. La résolution n'est donc pas adoptée du fait de leur droit de veto. L'Afrique du Sud, l'Inde, le Brésil et le Liban se sont abstenus.

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