Explosions, tirs à l'armeautomatique, tirs de kalachnikov : le centre de la ville de Gao a été le théâtrece dimanche de combats entre l'armée malienne et des islamistes. Ces derniersont pris pour cible l'ancienne poste de police de la ville avec des tirs de kalachnikov, auxquels les militaires maliens ont répliqué à l'arme lourde. Ces hommes seraient rentrésdans Gao durant la nuit de samedi soir. Des habitants auraient aperçu despirogues accoster sur des berges de la ville. Un déploiement qui a échappé à l'arméemalienne alors en train de faire face, au Nord de la ville, à une tentative d'attentatsuicide. La France a dépêché ce dimanchedes soldats et des blindés en renfort. La cinquantaine de journalistes présents ont été évacués de la ville par l'état-major.La ville de Gao est l'ancien fief duMouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), un groupearmé dissident d'Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui occupait depuis desmois le Nord du pays. Le Mujao a revendiqué l'attaque ce dimanche. Un deuxième attentat suicideen deux joursSamedi soir, les soldats maliensont été la cible d'une nouvelle tentative d'attentat suicide, la deuxième endeux jours à Gao. L'incident s'est produit à un barrage de sécurité à la sortienord de la ville. Exactement là où un homme circulant à moto s'était faitexploser vendredi, blessant un soldat malien."Nos soldats ont étépris sous le feu des islamistes depuis le pont. Au même moment, un autre les acontournés et a sauté par dessus le mur. Il a pu actionner sa ceintured'explosifs", a raconté le capitaine Sidiki Diarra.Aucun militaire malien n'a cependant été touché dans l'explosion, selon les soldats sur place.