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Mali : les corps des journalistes tués ramenés à Bamako

Les corps des deux journalistes français de Radio France Internationale (RFI) assassinés samedi à Kidal après avoir été enlevés par des hommes armés, ont été ramenés ce dimanche à Bamako. Ils devraient être rapatriés en France lundi.
Article rédigé par Grégoire Lecalot
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Reuters)

Un avion de l'armée française a ramené ce dimanche les corps des deux journalistes vers la capitale malienne, Bamako.  Plusieurs officiels étrangers et maliens, dont le Premier ministre Oumar Tatam Ly, ainsi que le ministre français délégué aux anciens combattants, Kader Arif, en visite dans la région, se trouvaient à l'aéroport. Des membres de la direction de RFI, dont la PDG de France Médias Monde, Marie-Christine Saragosse, devaient arriver dans la soirée de dimanche à Bamako pour organiser le rapatriement des deux corps en France "au plus tôt " lundi. Une cérémonie intime doit avoir lieu avant.

"Tout ce qui avait été enregistré " par les deux journalistes, qui ont été enlevés et tués alors qu'ils préparaient une émission spéciale sur le Mali sera diffusé a déclaré Marie-Christine Saragosse. La rédaction de RFI, sous le choc, a reçu ce dimanche la visite du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, qui a assuré que tout serait mis en oeuvre pour retrouver les assassins.

Le déroulement de l'assassinat de Ghislaine Dupont et de Claude Verlon est encore entouré de nombreuses zones d'ombres. Ils ont été enlevés "par un petit commando " devant la maison du responsable du mouvement rebelle touareg MNLA, Ambéry Ag Rhissa, qu'ils venaient d'interviewer, a noté Laurent Fabius. Ambéry Ag Rhissa affirme pour sa part que les ravisseurs parlaient le tamachek, la langue des touaregs. Bien maigre indice, car Kidal est un des principaux centres touaregs.

La voiture retrouvée et supposée avoir transporté les deux otages était arrêtée à 12 km de Kidal. Il n'y a aucun impact de balles dans la carrosserie, a précisé Laurent Fabius. Les corps se trouvaient à 80 mètres du véhicule. "La sécurisation de l'ensemble de la zone et des zones voisines, s'agissant en particulier des ressortissants français, va bien sûr être accrue ", assure le ministre, sans donner plus de détails.

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