Libération des otages d'Arlit : "Un tsunami émotionnel"

Trois ans. Trois ans de
captivité au Sahel et la libération, ce mardi 29 octobre 2013. Les
quatre Français otages enlevés à Arlit en septembre 2010 ont été libérés ce
mardi, a annoncé François Hollande. Parmi les premières réactions, la belle-mère de
Pierre Legrand, tremblante de joie : "C'est la fin de cette attente,
ça fait trois ans qu'on l'attendait et il sera là avec nous à Noël ",
ajoutant des sanglots dans la voix, "je veux le voir pour vraiment être sûr ".

"Ce que je veux dire à
Pierre ? Tu es le bienvenu chez toi" (la belle-mère de Pierre
Legrand)

Le père de Pierre Legrand, en direct sur France Info, a
partagé sa joie : "Il était plus que grand temps, je suis très très
très heureux ". Il a appris la libération de son fils au travail, "c'est
un collège qui me l'a annoncé. Au début je ne l'ai pas cru ". Alain
Legrand confie qu'il a toujours beaucoup de questions : "Pourquoi
mon fils a été enlevé, pourquoi il n'a pas été libéré tout de suite et pourquoi
ça a duré aussi longtemps. Je voudrais avoir des réponses ".

Sur France Info, Mireille Blain, porte-parole du
comité de soutien aux otages d'Arlit, a confié qu'elle "commençait à
réaliser que le cauchemar était terminé ".

"Ca a été très difficile mais c'est une épreuve
de la vie" (l'ex-otage Thierry Dol)

Les parents de Thierry Dol peinent à y croire. "Il faut que je le touche
avant pour avoir la confirmation totale " a déclaré Marie-Jo Dol, sur les
ondes de RCI. "Monsieur le Premier ministre m'a appelée, ils ont été libérés ",
a-t-elle ajouté. "Je ne voulais pas y croire, j'attendais la confirmation
et là je l'ai eue. Je sais que Dieu le protège, on le reverra bientôt ".

"Une joie qu'on ne sait plus
qualifier" (comité de soutien à Daniel Larribe)

Le président du comité de soutien à Daniel
Larribe parle d'une joie inqualifiable. "On ne s'y attendait pas du tout. On avait
entendu parler de deux émissaires dans le Sahel dont la présence avait été
démentie par le gouvernement. Et il y avait eu tellement de rumeurs qu'on ne
les écoutait plus ". Françoise Larribe, la femme de Daniel Larribe, parle de "tsunami émotionnel ".

"Une vague
émotionnelle, un tsunami" (Françoise Larribe)

Vinci et Areva (pour qui travaillaient les otages) ont
exprimé leur "joie immense ". "Cette
libération est une immense joie pour les familles et tous les collaborateurs
d'Avera. Je tiens à remercier très chaleureusement tous ceux qui ont contribué
à leur libération ", a pour sa part déclaré Luc Oursel, président du
directoire d'Areva.

"Beaucoup de joie mais énorme
angoisse pour les autres otages" (président du comité de soutien
Lazarevic)

Le comité de soutien Lazarevic, du nom d'un
des huit otages français qui restent retenus dans le monde, a également réagi à
la libération des otages d'Arlit. Son président, Pascal Lupart, a exprimé "beaucoup
de joie " mais "une énorme angoisse pour les autres otages ". Il
pense que c'est Areva qui a payé pour obtenir la libération. Le gouvernement
français affirme qu'il n'a pas versé de rançon.

►►► A VOIR | Huit otages français retenus
à travers le monde

Réactions politiques

François Hollande a annoncé la libération
des quatre otages lors d'un déplacement en Slovaquie. "Je veux exprimer
toute ma gratitude au président du Niger qui a réussi à obtenir la libération
de nos compatriotes ". Une "heureuse nouvelle " que Laurent
Fabius, le ministre des Affaires étrangères, et Jean-Yves Le Drian, le ministre
de la Défense, ont célébrer en prenant l'avion. Ils ont décollé vers Niamey, dès la
nouvelle connue, Laurent Fabius assure que les otages sont en bonne forme et s'est dit "extrêmement
heureux ".

"Une très bonne nouvelle "
estime sur son compte Twitter l'UMP Bernard Accoyer.

Marine Le Pen, la présidente du Front
national a également exprimé sa joie et a estimé que les Français "sont
devenus maintenant une monnaie d'échange de plus en plus prisée de la part des
groupements fondamentalistes islamique ".

Joie et émotion de Jean-Louis Borloo,
président de l'UDI, qui salue une "victoire de la diplomatie française et
de l'exécutif ". Hervé Morin, président du Nouveau centre et ancien
ministre de la Défense, a rappelé que c'est une stratégie fondée sur "le
secret, sur la discrétion et une stratégie qui est extrêmement complexe "
qui a permis cette libération.