Les violences salafistes en Tunisie sont "un prétexte" (dessinatrice tunisienne)
Si les opposants ne sont pas contents,"'ils n'avaient qu'à porter plainte " a indiqué une dessinatrice tunisienne sur France Info.
Selon elle, ces violences sont "un pretexte ". Il y a "eu instrumentalisation ". C'est "une atteinte à la liberté d'expression".
Les affrontements ont éclaté dans la nuit de lundi à mardi à Tunis entre les forces de l'ordre et des centaines de salafistes. Les heurts ont démarré après le lancement d'une exposition artistique à La Marsa (banlieue nord de Tunis) qui s'est tenue du 2 au 10 juin.
Les oeuvres présentées ont été jugées offensantes pour l'islam.
Dans le Palais Abdellia, qui abrite l'exposition, des oeuvres ont été détruites et des tags fustigeant les "mécréants " ont été retrouvés sur les murs. Le mouvement salafiste radical "Ansar Al Charia appelle tous les Tunisiens à manifester dans tout le pays pour protester contre les atteintes à la religion ", a déclaré Sami Essid, un proche du leader radical Abou Iyadh, issu de la tendance salafiste jihadiste.
Lundi et mardi soir, des rues ont été bloquées et des pneus incendiés. Les forces de sécurité qui sont intervenues à coup de grenades lacrymogènes et en tirant en l'air ont essuyé des jets de cocktails Molotov.
Des magasins ont été pillés et de nombreux commerces sont restés fermés hier matin. Les violences se sont poursuivies hier soir. Soixante-cinq policiers ont été blessés dans ces heurts. 162 personnes ont été arrêtées.
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