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Les Tunisiens aux urnes, pour la première présidentielle de leur histoire

27 candidats sont en lice, mais le scrutin devrait se jouer entre Moncef Marzouki, le président sortant, et Béji Caïd Essebsi, 87 ans, à la tête du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, qui a remporté les législatives du 26 octobre. S'il le faut, un second tour est prévu fin décembre.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (L'armée craint des attentats djihadistes © REUTERS/Zoubeir Souissi)

Un mandat de cinq ans, renouvelable une fois. Pas plus. Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche matin, à 8 heures. les Tunisiens votent dimanche pour le premier tour d'une élection présidentielle libre, la première depuis l'indépendance du pays. Rien de moins... Plus de 5,3 millions d'électeurs sont appelés aux urnes, sous la surveillance de dizaines de milliers de policiers et militaires, qui craignent des attentats djihadistes.

Les résultats peuvent être proclamés jusqu'au 26 novembre. S'il le faut un second tour se tiendra fin décembre.

 Si 27 personnes sont candidates, le scrutin va se jouer entre deux : le président sortant, Moncef Marzouki, au pouvoir depuis 2011, à la suite d'un accord de coalition avec les islamistes d'Ennahda - qui ne soutiennent plus personne aujourd'hui -, et Béji Caïd Essebsi, qui fait figure de favori.

Agé de 87 ans, Caïd Essebsi est le chef du parti anti-islamiste Nidaa Tounès, qui a remporté les législatives du 26 octobre. Ministre des Affaires étrangères sous Habib Bourguiba, président du Parlement sous Ben Ali, au début des années 1990, Essebsi s'est refait une virginité : il se présente aujourd'hui comme un homme d'Etat capable de résoudre les difficultés que rencontre encore le pays et achever sa transition près de quatre ans après la "révolution de Jasmin".

Caïd Essebsi espère, en étant élu président, former plus facilement une majorité de gouvernement : la victoire aux législatives n'a pas été suffisante pour gouverner seul. Si la nouvelle Constitution n'accorde finalement que peu de pouvoirs au président, celui-ci dispose tout de même d'un droit de dissolution au Parlement, si deux fois de suite le gouvernement présenté à l'Assemblée n'obtient pas la confiance.

La Tunisie est finalement l'un des seuls pays de la région à ne pas avoir basculé dans le chaos. Malgré des violences imputées à des islamistes radicaux, dont le meurtre de deux responsables de l'opposition laïque en 2013, elle échappe en grande partie aux troubles, voire à la guerre civile, dont sont victimes à des degrés divers l'Egypte, la Libye et la Syrie. 

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