Les représentants du mouvement de contestation sociale en Israël déclenché mi-juillet ont menacé de durcir leur lutte
La menace serait mise à exécution si, selon eux, le Parlement votait mercredi une loi sur le logement présentée par le gouvernement.
Les jeunes Israéliens de Tel-Aviv enchaînent les manifestations contre le mal logement. , quand « la révolte des tentes » a commencé.
Les représentants du mouvement ont entamé la rédaction d'un document formulant leurs "exigences, notamment pour la santé, l'éducation et le logement", a précisé l'un des participants.
Portant des bottes de paille, des dizaines d'étudiants se sont rassemblés mardi dans la matinée devant des locaux gouvernementaux à Tel-Aviv en scandant le surnom du Premier ministre Benjamin Netanyahu: "Bibi! C'est fini! Nous en avons plein le dos!", a indiqué le journal en ligne Ynet.
Le Parlement s'apprête à voter une loi confiant à une "sous-commission nationale de la construction" le soin d'examiner et d'approuver les projets de logements.
Cette commission devrait comprendre des représentants du bureau du Premier ministre et du ministère de l'Intérieur. Les dirigeants de la protestation craignent qu'elle ne favorise les chantiers destinés aux logements de luxe plutôt qu'à l'habitat à bas prix.
La classe moyenne rejoint le mouvement
Le premier août, quelque 150.000 employés municipaux israéliens étaient en grève lundi en signe de solidarité avec la vague de contestation sociale.
Depuis la mi-juillet, des manifestants qui dénoncent la hausse effrénée du prix des logements se sont installés dans des centaines de tentes le long du boulevard Rothschild, dans un quartier huppé de Tel Aviv. Le mouvement s'est ensuite étendu dans d'autres villes. Samedi, quelque 150.000 manifestants ont défilé à Tel Aviv et d'autres localités.
Ce mouvement qui exprime la colère des jeunes et des classes moyennes est soutenu par plus de 80% des Israéliens, selon un sondage.
Des divergences sont toutefois apparues entre les représentants de ce mouvement social et Ofer Eini, le chef de la Histradrout, la puissante centrale syndicale, qui revendique 600.000 adhérents.
Transparence exigée
Les dirigeants de la contestation qui ont émergé de la base, exigent que seul le Premier ministre Benjamin Netanyahu négocie avec eux en présence de caméras et de micros.
"Il faut changer de méthode et mener la négociation en pleine transparence et non pas en secret dans des bureaux comme cela a toujours été le cas jusqu'à présent", a affirmé Orly Weissenberg, une représentante des manifestants à la radio militaire.
"Nous voulons négocier non pas avec des ministres mais avec Benjamin Netanyahu car c'est le seul à pouvoir prendre des décisions sérieuses", a-t-elle ajouté.
Le secrétaire général de la centrale syndicale Histadrout, Ofer Eini, a dénoncé cette exigence en indiquant à la radio militaire qu'il ne "soutiendrait pas un mouvement de protestation dont le but serait d'humilier ou de provoquer la chute du Premier ministre, élu démocratiquement".
"Nous ne sommes pas en Egypte ou en Syrie", a ajouté M. Eini qui avait rencontré dimanche les représentants des manifestants pour tenter d'établir une liste de revendications et choisir la tactique à adopter.
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