Cet article date de plus de douze ans.

Les rebelles congolais sont entrés dans Goma, la capitale du Nord-Kivu

L'armée révolutionnaire congolaise, nouveau nom des rebelles du M23, a pris mardi le contrôle de la principale ville de l'est de la République démocratique du Congo. Elle contrôle également deux postes-frontières avec le Rwanda. Le président Kabila appelle la population à se mobiliser contre l'agression. Et la France demande formellement que le mandat des Casques bleus soit révisé.
Article rédigé par Guillaume Gaven
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (James Akena Reuters)

Des centaines de rebelles, fortement armés, sont entrés mardi à pied dans Goma. Sans combattre, ils ont pris possession de cette ville d'un million d'habitants, capitale régionale du Nord-Kivu. Et de son aéroport. Ils ont appelé soldats et policiers à se rendre. Et ont demandé à la population de rester calme. Aucun incident n'a été signalé.

"Ils", ce sont les rebelles du Mouvement du 23 mars 2009 (M23), qui viennent de se rebaptiser "l'armée révolutionnaire congolaise". Des soldats qui se sont mutinés en avril dernier parce que Kinshasa n'a pas voulu les laisser en poste dans l'est du pays.

Les rebelles tiennent désormais une bonne partie du Kivu. Les Casques bleus sur place sont désoeuvrés : l'armée régulière s'est repliée à Saké, à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Goma. 

L'Ouganda en médiateur de la crise

L'histoire n'en restera sans doute pas là : le président de la RDC, Joseph Kabila, a lancé un appel " au peuple ainsi qu'à toutes les institutions " à se mobiliser pour " défendre notre souveraineté " contre l'agression dont la RDC se dit victime de la part du Rwanda. Il s'est ensuite rendu à Kampala, la capitale ougandaise, pour discuter de la crise avec le président Yoweri Museveni. 

Car la situation est plutôt confuse : le rôle du Rwanda n'est pas clair - les Nations Unies l'ont accusé d'ingérence à plusieurs reprises. Quant au chef des rebelles, le général Sultani Makenga, il figure en bonne place sur la liste noire de Washington, pour avoir commis des " horreurs à grande échelle " .

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.