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Les rebelles centrafricains menacent d'investir les faubourgs de Bangui

Trois semaines après le début de leur offensive éclair, les rebelles centrafricains du Séléka menacent à nouveau d'investir la capitale. Ils accusent le pouvoir d'avoir commis à Bangui des exactions sur la population civile et les proches de la rébellion.
Article rédigé par Gilles Halais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Reuters)

Désormais aux portes de Bangui
après trois semaines d'offensive armée, la coalition rebelle du Séléka menace
d'investir les faubourgs de la capitale centrafricaine. Elle entend ainsi
mettre fin aux "exactions et assassinats de prisonniers" qui
seraient commis par les forces loyalistes. Les rebelles en appellent aux "forces
africaines de maintien de la paix"
avant de mettre leurs menaces à
exécution.

Acculé, le président centrafricain François
Bozizé a proposé dès dimanche aux rebelles de former un gouvernement d'union
nationale
, et promis de ne pas briguer un troisième mandat, en 2016 — ce que la
Constitution lui interdit de toute façon. Des promesses accueillies avec
prudence par les rebelles, désormais maîtres de la majorité du pays.

La coalition rebelle avait pris les armes le 10 décembre dans le nord de la
Centrafrique. La France, ex puissance coloniale, a refusé d'intervenir malgré
les appels à l'aide lancés par le président Bozizé. Mais Paris a positionné
près de 600 militaires à Bangui et des hélicoptères Puma pour assurer la
sécurité des ressortissants français.

François Bozizé est arrivé en 2003,
par les armes, à la tête de la Centrafrique, petit pays enclavé de cinq
millions d'habitants, parmi les plus pauvres de la planète. La Centrafrique est engagée depuis 2007 dans un processus de paix après des années d'instabilité.

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