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Les "Panama Papers" feront-ils chuter le gouvernement islandais ?

Le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson, empêtré dans l'affaire des "Panama Papers", a demandé l'autorisation de dissoudre le Parlement au président qui la lui a refusée. Hier des milliers d'Islandais défilaient dans les rues pour demander la démission du Premier ministre et du gouvernement.
Article rédigé par Elise Delève
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Manifestation de milliers d'Islandais à Reykjavik pour demander la démission de leur Premier ministre © Reuters)

 Empêtré dans l'affaire des "Panama Papers", le Premier ministre islandais Sigmundur David Gunnlaugsson a demandé ce mardi l'autorisation de dissoudre le Parlement au président qui la lui a refusée. La veille, des milliers d'Islandais avaient défilé dans les rues pour demander la démission du Premier ministre et du gouvernement.

Des bananes pour dénoncer une république bananière

Car les Islandais sont en colère : ils pensaient en avoir fini avec les mauvaises pratiques financières et les voilà dans la rue avec des bananes à la main. Symbole, disent-il, des dérives d'une "république bananière". Après la crise de 2008 et l'effondrement de l'économie islandaise, une grande campagne de moralisation de la vie publique avait eu lieu. Les Islandais y croyaient mais le Premier ministre Gunnlaugsson semble les avoir trompés.

Société offshore et dissimulation au fisc

Début des années 2000, lorsque l'économie allait très bien, Gunnlaugsson a ouvert une société offshore avec sa femme, une riche héritière de l'empire Toyota, la première firme automobile en Islande. Lorsqu'il a senti le vent tourner, l’homme a vendu la moitié du compte à son épouse, n'a plus déclaré le compte aux impôts, tout en gardant une procuration. Il affirme aujourd'hui ne rien avoir fait d'illégal, répétant hier à qui voulait l’entendre qu'il ne comptait pas démissionner.

Les ministres de l’Intérieur et des Finances sur la sellette

Deux autres ministres sont sur la sellette : le ministre des Finances, accusé de posséder une société écran depuis 2005 aux Seychelles, et la ministre de l'Intérieur, soupçonnée de gérer depuis 2006 une société créée dans les îles Vierges.

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