Les Palestiniens vont réclamer le statut de membre à part entière pour la Palestine à l'ONU en septembre
Le président Mahmoud Abbas l'a déclaré dimanche à l'ouverture d'une réunion de la direction palestinienne à Ramallah (Cisjordanie).
"Cette réunion va porter sur les questions essentielles (...) à commencer par la décision d'aller à l'ONU", a dit le président palestinien.
Il s'est également dit "déterminé" à aller à Gaza, contrôlé par le Hamas, pour discuter de la réconciliation entre les Palestiniens, en promettant que ce serait "une surprise pour tout le monde".
"Une mesure indispensable"
Les Etats-Unis et plusieurs pays européens, comme l'Allemagne et l'Italie, alliées d'Israël, sont opposés l'entrée de la Palestine à l'ONU. D'autres, comme la France, gardent leur option ouverte et pourraient reconnaître un Etat palestinien.
"Il y en a évidemment qui disent encore que notre décision d'aller à l'ONU est une tactique et une manoeuvre de notre part, mais nous considérons que c'est une mesure indispensable (...) en l'absence d'un plan politique acceptable pour une reprise des négociations" de paix avec Israël, a-t-il expliqué.
La communauté internationale s'efforce de relancer les négociations de paix au point mort depuis septembre 2010, en exerçant une certaine pression sur les Israéliens et les Palestiniens, mais jusqu'à présent en vain.
Selon le négociateur Saëb Erakat, la demande de reconnaissance à l'ONU n'entrave pas le processus de paix mais le complète. "Nous estimons qu'il n'y a pas de contradiction entre ces deux demandes", a souligné le négociateur palestinien.
"Il est temps que la communauté internationale approuve l'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU selon les lignes de 1967 (soit la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est, ndlr). Cette mesure est inévitable si elle veut préserver le processus de paix ainsi que (...) la stabilité et la paix dans la région", a ajouté M. Erakat qui a critiqué "la position négative et le refus injustifiable de l'administration américaine".
Réconciliation interpalestinienne
Les dirigeants du Fatah et de l'OLP doivent également aborder le dossier épineux de la réconciliation avec le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, qui achoppe sur le nom du prochain Premier ministre chargé de diriger un gouvernement de transition jusqu'aux élections palestiniennes prévues l'an prochain.
Selon M. Erakat, la réconciliation entre le Fatah et le Hamas est "dans l'intérêt national" et doit faciliter la création d'un Etat palestinien dans les frontières de 1967.
Le Fatah et le Hamas se sont engagés en mai à choisir des personnalités indépendantes pour constituer un gouvernement qui préparera les bases pour des élections législatives et présidentielle dans un délai d'un an.
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