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Les journalistes qui embarqueront sur les bateaux de la flotille pour Gaza s'exposeront à des représailles israéliennes

Selon le Bureau de presse gouvernemental (GPO) israélien, les membres des médias étrangers qui prendront part à l'expédition sont passibles d'une interdiction d'entrée de dix ans en Israël.Des militants de 22 pays ont prévu d'appareiller de Grèce cette semaine à bord d'une dizaine de bateaux afin de transportant de l'aide humanitaire à Gaza.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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L'écrivain suédois Hennig Mankell qui doit participer à la "flotille pour la paix", à Paris, le 19 mars 2011 (AFP/FRANCOIS GUILLOT)

Selon le Bureau de presse gouvernemental (GPO) israélien, les membres des médias étrangers qui prendront part à l'expédition sont passibles d'une interdiction d'entrée de dix ans en Israël.

Des militants de 22 pays ont prévu d'appareiller de Grèce cette semaine à bord d'une dizaine de bateaux afin de transportant de l'aide humanitaire à Gaza.

"Que les choses soient bien claires (...) la participation à cette flottille est une violation volontaire de la loi israélienne et est susceptible de coûter aux participants une interdiction d'entrée en Israël pendant dix ans, la confiscation de leur matériel et des sanctions supplémentaires", non précisées, affirme M. Helman, le directeur du GPO, qui ajoute que la "flotille pour la liberté" "a l'intention de violer sciemment le blocus (maritime) qui a été reconnu légal et conforme à tous les traités et au droit international".

L'avertissement n'a "aucune base légale"
Dans un communiqué, l'Association de la presse étrangère (FPA), qui représente les journalistes étrangers couvrant Israël et les Territoires palestiniens, a aussitôt protesté contre cette lettre, estimant qu'"elle envoie un message glaçant aux médias internationaux et pose de sérieuses questions quant à l'engagement d'Israël en faveur de la liberté de la presse".

"Les journalistes couvrant un événement d'actualité légitime doivent être autorisés à faire leur travail sans menaces ni intimidation. Nous exhortons le gouvernement (israélien) à revenir immédiatement sur cette décision", selon le communiqué de la FPA.

De son côté, l'Association pour les droits civiques en Israël (ACRI), une ONG israélienne, a demandé dans une lettre au directeur du GPO de retirer les menaces à l'encontre des journalistes étrangers.

L'avocat de l'ACRI, Oded Feller, a estimé que l'avertissement des autorités israélienne n'avait "aucune base légale" et était "contraire au rôle des journalistes dans une société libre".

La flotille pour la liberté doit appareiller cette semaine de Grèce à bord d'une dizaine de bateaux. Des journalistes et des personnalités internationales, tel l'écrivain suédois Hennig Mankell, doivent partiper à ce mouvelment auquel l'ONU est opposé.

"Droit à l'autodéfense"
Jeudi, Israël a prévenu qu'il était "déterminé" à arrêter cette nouvelle flottille. "Israël a le droit d'autodéfense", l'opération "entre clairement dans le cadre d'une démarche politique", "relève de la provocation et n'a rien à voir avec une aide humanitaire", a justifié à New York l'ambassadeur d'Israël à l'ONU, Ron Prosor.

En mai 2010, une première tentative d'approcher de Gaza (territoires palestiniens) a coûté la vie à neuf personnes après l'assaut sanglant de la marine israélienne contre le ferry turc Mavi Marmara, qui servait de navire amiral à la flottille.

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