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Les Irakiens ont voté en masse dimanche en dépit d'attentats à la bombe qui ont fait 38 morts et plus de 100 blessés

Le scrutin législatif, le second depuis le renversement de Saddam Hussein, a été qualifié de "plutôt transparent" par l'ONU.Des résultats partiels doivent être fournis jeudi. Apparemment, les partisans du premier ministre Nouri Al Maliki l'emportent dans les régions chiites, ceux de son rival laïque Iyad Alliwi sortent vainqueurs chez les sunnites.
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Décompte de votes dans un bureau de vote à Bagdad (AFP - AHMAD AL-RUBAYE)

Le scrutin législatif, le second depuis le renversement de Saddam Hussein, a été qualifié de "plutôt transparent" par l'ONU.

Des résultats partiels doivent être fournis jeudi. Apparemment, les partisans du premier ministre Nouri Al Maliki l'emportent dans les régions chiites, ceux de son rival laïque Iyad Alliwi sortent vainqueurs chez les sunnites.

La Haute commission électorale doit fournir les résultats définitifs le 18. Les résultats officiels seront annoncés à la fin du mois, après l'examen des plaintes.

12 coalitions et 74 partis étaient en lice. Mais deux listes sont données favorites: "L'Alliance pour l'Etat de droit" de M. Maliki qui a une une forte connotation religieuse chiite, et l'autre résolument laïque, le Bloc Irakien, dirigé par l'ancien chef du gouvernement Iyad Allawi.

Ces législatives devraient consacrer l'hégémonie politique des chiites (60 % de la population) et le retour sur la scène politique des sunnites. Après l'intervention américaine de 2003, ces derniers avaient perdu la direction de l'Etat qu'ils détenaient depuis sa création en 1920.

Environ 19 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes pour désigner les 325 députés pour un mandat de quatre ans durant lequel 96.000 soldats américains quitteront définitivement l'Irak . Plusieurs centaines de milliers de militaires et policiers protégeaient les 46.000 bureaux de vote.

La participation
Selon les premières estimations, les régions sunnites, qui avaient boycotté le scrutin en 2005, ont voté davantage que les provinces chiites. Dans les régions chiites, la participation varie entre 48 % et 64 %.

Ces taux de participation constituent un camouflet pour Al Qaïda qui avait menacé de mort quiconque participerait à ces élections. La nébuleuse islamiste n'a pas réussi à intimider les régions sunnites, malgré les attentats, contrairement à 2005 où, par exemple, moins de 1 % des électeurs avait voté à Al Anbar. "Cette journée a montré l'échec du terrorisme et la victoire de la volonté du peuple", a déclaré à la télévision le premier ministre Nouri Al Maliki.

Les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l'Union européenne ont salué "le courage" des Irakiens qui sont allés voter malgré les attentats. Mais, a prévenu le président Barack Obama, "nous savons que l'Irak va faire face à des jours très difficiles et qu'il y aura probablement plus de violences".

Nombreuses attaques
Dès l'ouverture du scrutin à 7h00 (4h00 GMT), les tirs d'obus de mortier et de roquettes katioucha ont secoué la capitale, survolée par des hélicoptères. Au moins 70 projectiles sont tombés principalement sur les quartiers sunnites. 38 personnes ont été tuées par ces tirs.

25 ont péri dans l'effondrement d'un immeuble à Our, dans le nord de Bagdad, et les autres sont mortes dans la capitale et ses environs. Les violences ont également fait 110 blessés dans toute l'Irak.

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