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Les dirigeants palestinien Abbas et israélien Netanyahu ont rencontré dimanche le président égyptien Moubarak

Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu ont rencontré Hosni Moubarak afin d'évoquer la reprise de négociations directes, une perspective souhaitée par Washington mais pour laquelle les Arabes réclament des garanties.MM. Abbas, Moubarak et Netanyahu ont tous trois discuté séparément ces dernières heures avec l'émissaire américain George Mitchell.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Hosni Moubarak (AFP - Khaled Desouki)

Mahmoud Abbas et Benjamin Netanyahu ont rencontré Hosni Moubarak afin d'évoquer la reprise de négociations directes, une perspective souhaitée par Washington mais pour laquelle les Arabes réclament des garanties.

MM. Abbas, Moubarak et Netanyahu ont tous trois discuté séparément ces dernières heures avec l'émissaire américain George Mitchell.

George Mitchell mène les pourparlers indirects lancés en mai et souhaite arracher une reprise du dialogue direct, interrompu depuis l'offensive d'Israël à Gaza fin 2008.

Après cet entretien, Netanyahu a dit avoir trouvé en Moubarak un "partenaire-clé" incarnant "l'aspiration à un élargissement du cycle de la paix et à la préservation de la stabilité et de la securité des peuples de la région".

Les conditions du président palestinien
Il a formulé samedi deux conditions pour reprendre des pourparlers directs avec Israël. Mahmoud Abbas demande à Israël d'accepter le principe de la présence d'une tierce partie, comme l'Otan, chargée de veiller à la sécurité du futur Etat palestinien, qu'Israël souhaite démilitarisé. Il réclame aussi la reconnaissance des frontières d'avant la guerre de 1967 comme base des discussions sur les contours du futur Etat indépendant palestinien. Des échanges territoriaux pourraient être réalisés ensuite selon lui, à condition qu'ils soient à la fois "équitables" et limités.

"Maintenant, ce qui est requis d'Israël, c'est de dire que ces idées sont, dans leur principe, acceptables", déclare Mahmoud Abbas dans un entretien au quotidien jordanien Al Ghad publié samedi, précisant qu'il accepterait, dans ce cas, de reprendre langue directement avec Netanyahu.

Les Palestiniens veulent établir leur Etat sur la bande de Gaza, actuellement aux mains du Hamas, et en Cisjordanie occupée avec Jérusalem-Est comme capitale. Mais Israël exclut de rendre la partie orientale de la ville et ses nouveaux quartiers juifs ainsi que quelques grandes colonies de Cisjordanie.

Abbas n'exclut pas que certaines de ces dernières soient annexées à l'Etat d'Israël dans le cadre d'un accord de paix en échange d'une partie équivalente de territoire israélien bordant la Cisjordanie, un compromis ne devant pas dépasser 2,0% de la surface totale du territoire palestinien.

Les pourparlers indirects stagnent, Obama veut accélérer le mouvement
Les pourparlers indirects entre le président palestinien et le Premier ministre israélien via l'émissaire du président américain Barack Obama durent depuis deux mois, sans signe tangible de progrès, et leur échéance à été fixée à septembre prochain.

Le président Barack Obama presse les deux parties de revenir à la table des négociations directes. Il espère que le face-à-face israélo-palestinien pourra commencer avant le 26 septembre, la date de la fin du moratoire partiel de la construction dans les colonies juives de Cisjordanie.

Le Premier ministre israélien Netanyahu, qui a été reçu la semaine dernière par Obama à Washington et a rencontré vendredi l'émissaire américain George Mitchell à Jérusalem, leur a promis de prendre des "mesures concrètes" pour encourager Abbas à s'engager dans des négociations directes, où il a accepté de mettre sur la table la question des colonies.

Par ailleurs Mahmoud Abbas, qui a vu longuement samedi l'émissaire américain, a réclamé des "clarifications dans la position américaine" concernant les contentieux de la colonisation juive et de Jérusalem-Est pour reprendre les négociations directes avec Israël.

Les Palestiniens exigent un gel total de la colonisation avant toutes négociations de paix.

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