Les deux ex-otages français au Nigéria, libérés mercredi, sont arrivés vendredi à Paris
L'armée nigériane a affirmé à la presse qu'il n'y avait pas eu de versement de rançon pour récupérer les otages.
Parmi les otages libérés par l'armée nigériane figurent deux Français, deux Américains, deux Indonésiens, des Nigerians et un Canadien, tous enlevés alors qu'ils travaillaient sur des installations pétrolières dans le delta du Niger.
"Ces hommes ont été retrouvés dans le camp d'Obese dans l'Etat de Rivers", a déclaré jeudi devant la presse le général Charles Omoregie. "Pas un sou n'a été payé pour la libération de ces personnes. Il s'agissait d'une attaque soutenue (de l'armée). Nous ne négocions pas", a-t-il déclaré.
Tous les otages avaient l'air en bonne santé jeudi à Port Harcourt, certains portant encore leurs vêtements de travail.
Les 19 otages avaient tous été enlevés le 7 novembre dans la région pétrolifère du delta du Niger (sud). Huit d'entre eux avaient été capturés lors d'une attaque cette semaine sur une installation d'ExxonMobil, sept autres la semaine dernière lors d'un raid sur un bateau et une plate-forme d'Afren et les quatre restants seraient des employés de Julius Berger, capturés dans un incident distinct, selon des sources des forces de sécurité. Les libérations ont été rendues possibles par "une opération de l'Unité spéciale nigériane", qui regroupe des militaires et des policiers, a ajouté une de ces sources.
"Les premières pensées (de Michèle Alliot-Marie) vont à nos compatriotes et à ceux qui avec eux viennent de traverser cette dure épreuve. Elle s'associe pleinement au bonheur et au soulagement de leurs familles et de leurs proches", indiquait le communiqué publié mercredi soir par le Quai d'Orsay.
La ministre des Affaires étrangères "souhaite remercier chaleureusement tous ceux qui ont contribué à cette libération, en particulier les autorités nigérianes. Cet heureux dénouement ne nous fait pas oublier le sort des autres Français toujours retenus en otages et pour la libération desquels le gouvernement est plus que jamais mobilisé".
Parmi les 19 otages libérés, se trouvaient deux Français, deux Américains, un Canadien et deux Indonésiens. Huit Nigérians, enlevés dimanche sur une autre plate-forme, celle d'Exxon, ainsi que quatre autres personnes faisaient partie également du groupe. Ces enlèvements avaient été revendiqués par le Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (Mend).
Le porte-parole de la force chargée de la sécurité dans cette région a signalé mercredi qu'un assaut avait été lancé contre plusieurs repaires présumés de rebelles. Ces interventions ont été menées dans le Delta et Bayelsa, deux des principaux Etats producteurs de pétrole au Nigeria.
L'armée avait prévenu samedi qu'elle projetait de donner l'assaut contre des repaires supposés de rebelles dans le delta du Niger. Elle avait incité les civils à quitter cette zone. Les autorités nigérianes n'avaient plus lancé d'offensive de ce type depuis l'entrée en vigueur en août 2009 d'une mesure d'amnistie décrétée par le président Goodluck Jonathan.
Mercredi matin, le nouveau ministre de la Défense Alain Juppé avait annoncé que sa "première priorité" était le sort des 10 otages français détenus de par le monde aux "situations très contrastées". Il avait également parlé de "vigilance extrême" des autorités françaises concernant la situation des sept otages, dont cinq Français, enlevés en septembre au Niger et qui seraient détenus au Mali. "Toutes les autorités de l'Etat sont mobilisées (...) pour travailler à la libération la plus rapide possible de nos compatriotes", a dit le ministre.
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