Les "Amis de la Syrie" accentuent la pression sur le régime de Damas
Ce n'est pas un ultimatum, mais les "Amis de la
Syrie" ont demandé une date au régime syrien. Une date pour appliquer le
plan de paix préconisé par l'émissaire spécial Kofi Annan. Ce plan préconise la
cessation de toute forme de violences par toutes les parties sous supervision de
l'ONU, la fourniture d'aide humanitaire aux zones touchées par les combats et
la libération des personnes détenues arbitrairement.
Bachar al-Assad s'est engagé mardi dernier à l'appliquer,
mais de nombreuses capitales doutent. Elles voient comme un très mauvais signe
la poursuite des combats et des violences sur le terrain. Plusieurs pays ont
fait part de leur impatience, comme la France. Alain Juppé, le ministre des
Affaires étrangères a insisté sur la nécessité de "fixer une limite dans
le temps" . Un groupe de travail se réunira "sous quinzaine" à Paris pour examiner
les sanctions à adopter contre le régime syrien a expliqué Alain Juppé.
A Istanbul les Amis du peuple syrien ont également souligné
le droit de la population syrienne à l'autodéfense. Ils ont par ailleurs fait
un geste en direction de l'opposition estimant que le Conseil national
syrien (CNS) était un "représentant légitime de tous les Syriens" .
Insuffisant et décevant aux yeux des membres du CNS qui souhaitaient être admis
comme unique interlocuteur de la communauté internationale.
Rien en revanche sur l'armement des rebelles de l'Armée
syrienne libre (ASL) réclamé par l'opposition syrienne et de nombreux pays
arabes. Trois ou quatre pays dont le Qatar et l'Arabie saoudite vont en
revanche verser des millions de dollars pour aider l'ASL à payer ses soldats.
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