Législatives israéliennes : Netanyahou en route vers un troisième mandat?
Benyamin Netanyahou est
presque assuré d'emporter un troisième mandat, le deuxième consécutif. Le
leader du parti nationaliste Likoud est crédité d'au moins 32 sièges sur 120
pour la liste qu'il conduit, une liste commune à deux partis nationalistes, le Likoud
(le parti de Netanyahou) et Israël Beytenou , mené par
l'ultranationaliste Avigdor Lieberman.
> Retrouvez notre dossier consacré aux élections législatives anticipées en Israël
Mais après le scrutin de
ce mardi, Netanyahou pourrait se retrouver à la tête de la Knesset la plus à
droite de l'histoire d'Israël. En effet, si la liste qu'il conduit est en recul
par rapport à la législature actuelle, elle voit à sa droite surgir une
nouvelle force, le Foyer juif : ce parti nationaliste religieux, emmené
par Naftali Bennett, ancien chef de cabinet de Benyamin Netanyahu, qui a été la
sensation de la campagne électorale.
Une coalition majoritairement
religieuse
Conséquence : la nouvelle
coalition gouvernementale réunirait au minimum la liste Likoud-Israël Beytenou,
le Foyer juif et les partis religieux ultra-orthodoxes. Ce serait donc "une
coalition dans laquelle les députés ultra-orthodoxes et religieux seront pour la
première fois majoritaires ", analyse l'éditorial du quotidien
israélien Maariv.
Les centristes de Yesh
Atid et du mouvement HaTnouha lancé par l'ancienne ministre des
Affaires étrangères Tzipi Livni pourraient se joindre à cette coalition, faute
d'avoir pu trouver un accord de rassemblement avec le parti travailliste .
Résultat, la coalition pourrait manquer de stabilité : "La prochaine
Kenesset ne va pas durer plus d'un an et demi ", prédit Emmanuel Navon,
l'un des candidats du Likoud.
Les arabes israéliens
peu représentés
La victoire des partis
nationalistes marque, selon le journal Maariv, "une victoire majeure pour
les colons, qui sont devenus la force idéologique dominante dans le pays ".
Naftali Bennett, leader du Foyer juif, est en effet considéré comme un proche
des colons.
Inversement, les arabes
israéliens, qui représentent 20% de la population, devraient se trouver
sous-représentés, du fait d'une abstention qui s'annonce massive. Les partis
arabes, au nombre de trois, n'emporteraient que 11 sièges selon les derniers
sondages. Toutefois, ces mêmes sondages montrent 15 à 25% d'indécis, qui
pourraient faire varier l'issue du scrutin.
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