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Le vice-président égyptien, Omar Souleimane, a collaboré avec la CIA, selon les ONG de défense des droits de l'homme

Le nouveau responsable nommé par le président Hosni Moubarak aurait notamment orchestré des interrogatoires musclés dans le cadre de la lutte antiterroriste menée par l'ex-président US George Bush.Il a aussi organisé la répression des groupes islamistes radicaux dans les années 1990, après des attentats contre des touristes étrangers.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le camp militaire américain de Guantanamo (octobre 2010) (AFP / Virginie Montet)

Le nouveau responsable nommé par le président Hosni Moubarak aurait notamment orchestré des interrogatoires musclés dans le cadre de la lutte antiterroriste menée par l'ex-président US George Bush.

Il a aussi organisé la répression des groupes islamistes radicaux dans les années 1990, après des attentats contre des touristes étrangers.

Au coeur de la relation privilégiée entre Le Caire et Washington, le général Omar Souleimane a suivi une formation à l'école des forces spéciales John F. Kennedy à Fort Bragg, en Caroline du Nord, pendant les années 1980.

Devenu chef des services secrets, il joue un rôle politique important depuis plusieurs années. Il est responsable de dossiers de politique étrangère délicats, comme celui du conflit israélo-palestinien.

Selon diverses sources, Omar Souleiman a participé au programme de détentions secrètes de la CIA qui s'appuyait sur des prisons clandestines dans des pays tiers, dans le cadre de la guerre contre le terrorisme lancée par George W. Bush.

"Il a été l'homme de la CIA en Egypte pour les détentions secrètes", écrit Jane Mayer, auteur de The Dark Side, sur le site internet du magazine The New Yorker.

Selon des ONG de défense des droits de l'homme, les suspects victimes de transferts illégaux ont souvent été torturés en Irak, en Afghanistan ou en Egypte. Barack Obama a mis fin à ce programme dont la révélation avait déclenché un tollé international.

Avant l'invasion de l'Irak en 2003, la CIA a notamment fait interroger par les services du général Souleimane en Egypte un détenu, Ibn Sheikh al-Libi, dont les Etats-Unis escomptaient qu'il permette d'établir un lien entre l'ancien président irakien Saddam Hussein et Al-Qaïda.

Suite à la contestation dans la rue égyptienne, le président Moubarak a nommé samedi dernier Omar Souleimane au poste de vice-président, un poste prévu par la Constitution mais qui n'avait jamais été pourvu.

Issu de l'armée, cet homme de 82 ans qui fait partie du premier cercle du président était devenu en 1991 le chef des moukabarat, le redouté bureau de renseignement intérieur.

Les groupes islamistes radicaux de la Gamaa islamiya ou du Jihad, responsables de sanglants attentats en Egypte, ont été ses premières cibles dans les années 1990. La répression qui s'est abattue sur eux a été sans pitié.

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