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Le Venezuela bouleversé après le meurtre d'une ancienne Miss

Le double meurtre d'une ancienne miss Venezuela (en 2004) et de son compagnon dans la nuit de lundi à mardi a provoqué une vive émotion dans le pays rappelant le drame de l'insécurité que traverse le pays. Le président vénézuélien Nicolas Maduro a convoqué mercredi une réunion pour étudier des mesures d'urgence à prendre tandis qu'une manifestation contre la violence s'est déroulée à Caracas.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Jorge Silva Reuters)

Dans la nuit de lundi à mardi, les corps criblés de balles
de Monica Spear Mootz – ancienne miss Venezuela 2004 – et de son compagnon ont
été découvert dans une voiture au bord d'une route au nord du Venezuela. Derrière
se trouvait la fille du couple, âgée de cinq ans, qui a survécu à ses
blessures.

Ce tragique fait divers a bouleversé le pays miné par la
criminalité et l'insécurité. Selon l'ONG Observatoire vénézuélien de la
violence (OVV) le taux d'homicide en 2013
a été de 79 pour 100.000 habitants (le ministère de
l'Intérieur évoque le chiffre de 39 pour 100.000). Autre statistique, il y
aurait de neuf à 15 millions d'armes en circulation pour 29 millions
d'habitants.

Mercredi,
le président vénézuélien Nicolas Maduro a
convoqué une réunion avec une centaine de responsables locaux, dont les
gouverneurs et les maires des municipalités les plus menacées, pour étudier des
mesures d'urgence contre la criminalité.

Manifestation à Caracas

Par ailleurs des célébrités du monde du cinéma, du théâtre et de
la télévision ont participé à un rassemblement contre la violence. Ce drame
vient rappeler le bilan désastreux des autorités vénézuéliennes en matière de
sécurité.

Le sujet était d'ailleurs tabou à l'époque Chavez (1999-2013) qui
y voyait dans la criminalité le symptôme de la lutte des classes e des
inégalités sociales. Dans les quartiers défavorisés des grandes villes, le
trafic de drogue est légion et certaines zones sont tellement dangereuses que
les policiers n'osent plus y patrouiller. 

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