Le travail reprend lentement à la mine sud-africaine de Marikana
Selon la direction, 27% des 28.000 salariés de la mine ont
repris le travail lundi matin, quelques jours après les heurts entre grévistes et policiers. Une fusillade intervenue jeudi durant laquelle trente-quatre employés ont trouvé la mort. Samedi,
la direction avait lancé un ultimatum exigeant des salariés qu'ils retournent à la mine lundi sous peine d'être licenciés. Cet ultimatum a été prolongé à
demain, mardi.
Dans un communiqué, Lonmin – qui exploite le site – a
justifié ce délai par les "circonstances actuelles". Par ailleurs
ce communiqué n'évoque plus de menace de licenciement mais des "mesures
disciplinaires" pour les salariés qui resteraient en grève.
Toujours selon la direction, la grande majorité des
employés ne sont pas grévistes mais ne viennent pas au travail par peur de
représailles et de violences. Un important dispositif policier d'ailleurs a été déployé pour éviter tous débordements
Des premières comparutions devant la justice
La fusillade de jeudi a causé un fort émoi en Afrique du Sud
et une équipe d'enquêteurs a été nommée par le président Jacob Zuma. Par ailleurs,
plus de 250 personnes ont commencé à comparaître devant un tribunal proche de la mine pour répondre des chefs d'inculpation tels que meurtre,
tentative de meurtre en lien avec les évènements du 16 août.
En marge de ces comparutions, une centaine de femmes se sont
rassemblées pour réclamer la clémence pour les mineurs poursuivis. La plupart d'entre-eux ont
des familles nombreuses à nourrir.
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