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Le roi du Maroc annule la grâce accordée au pédophile espagnol

Des milliers de personnes ont manifesté vendredi dernier à travers le royaume pour dénoncer la grâce accordée à un citoyen espagnol, condamné à trente ans de prison pour pédophilie. Devant la colère populaire, Mohammed VI, le roi du Maroc, a annoncé l'annulation de cette grâce. Mais selon plusieurs médias, l'homme aurait déjà quitté le Maroc.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Maxppp)

Le Palais royal a cédé. C'est un communiqué publié dimanche soir qui l'a annoncé : le roi Mohammed VI "a décidé de procéder au retrait de la grâce précédemment accordée au dénommé Daniel Galvan Vina ". Une décision "à caractère exceptionnel " précise le texte.

La situation était devenue explosive depuis plusieurs jours. Mardi dernier, plusieurs détenus, une cinquantaine, avaient été grâciés par la justice royale marocaine, au nom des relations entre Madrid et Rabat. Parmi eux, un Espagnol condamné en 2011 à trente ans de prison, pour avoir violé au moins onze mineurs. Cette libération avait suscité la colère d'une partie de la société marocaine, révoltée par cette annonce. À Rabat, mais aussi dans d'autres villes du royaume, des milliers de manifestants sont venus crier leur colère vendredi dernier. De nouveaux rassemblements étaient prévus ces jours prochains. Ils sont pour l'instant maintenus.

Beaucoup de questions

La colère s'est notamment propagée via Internet, sur Facebook où plusieurs pages réclamant l'annulation de la grâce royale ont été ouvertes sur Facebook. Sur Twitter, plusieurs milliers d'utilisateurs ont fait entendre leur colère à l'aide du hashtag (mot-dièse)

Devant la vindicte populaire, Mohammed VI avait annoncé samedi l'ouverture d'une enquête "pour déterminer les responsabilités et les erreurs qui ont conduit à cette regrettable libération ". Le roi avait affirmé ignorer le casier de cet homme, dont le profil pose beaucoup de questions - certains médias espagnols affirment que l'homme serait en fait un espion - et qui serait déjà hors des frontières marocaines, selon plusieurs médias. C'est pourquoi, toujours selon le communiqué du Palais royal, le ministre marocain de la Justice Mustapha Ramid va "examiner avec son homologue espagnol les suites à donner à l'annulation de cette grâce ".

Pour bon nombre de militants, l'annonce du roi est déjà une victoire en soi, car elle signifie que le peuple a eu raison face au pouvoir. 

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