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Le Proche-Orient dans la neige, le froid et la tempête

Syrie, Liban, Jordanie, Palestine et Israël n'ont pas l'habitude d'hivers aussi rigoureux. Si Jérusalem la blanche a jeudi des airs de carte postale, ces intempéries ont déjà fait au moins 11 morts et des disparus.
Article rédigé par Cécile Quéguiner
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Grégory Philipps Radio France)

Ecoles fermées, circulation paralysée, coupures d'électricité : Jérusalem s'est réveillée ce jeudi matin sous une épaisse couche de neige. La route n°1 qui la relie à Tel Aviv est coupée. Les entreprises paralysées. De quoi surnommer l'épisode météorologique dans les médias israéliens "tempête de la décennie" ! 

Victimes en Palestine

Mais si la photo de la vieille ville de Jérusalem est jolie, les conséquences de cet épisode neigeux, pluvieux et grêleux sont dramatiques, notamment dans les territoires palestiniens. En Cisjordanie, quatre personnes ont été tuées, victimes d'inondations, ou de glissements de terrain. Dans la Bande de Gaza, des maisons ont été inondées et ont dûes être évacuées par bateau. Les autorités palestiniennes ont néanmoins anticipé : les vacances scolaires ont été prolongées jusqu'à samedi.

Dans le reste du Proche-Orient, même spectacle de pagaille. Et au moins sept morts supplémentaires recensées. Les écoles sont fermées au Liban. La journée d'hier a été décrétée fériée en Jordanie, où le mauvais temps a provoqué plus de 700 accidents de la route en 48 heures. Mauvais temps qui a pris la forme de pluies torrentielles en Égypte, où dix pêcheurs sont portés disparus et le port d'Alexandrie fermé depuis 4 jours. 

Les réfugiés syriens, premiers frappés

Enfin, c'est pour les Syriens que la situation apparaît la plus critique. Damas et Homs, privées en grande partie d'électricité et de mazout, sont sous la neige et pourtant, les combats se poursuivent. Et les centaines de milliers de réfugiés qui se massent aux frontières subissent de pleins fouets ces températures glaciales sous la tente. Le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU au Liban se dit "en état d'alerte", et a commencé à déplacer certaines familles frappées par les inondations.  

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