Le prix Nobel de la Paix Elie Wiesel disparaît à l'âge de 87 ans
Le prix Nobel de la Paix, Elie Wiesel, et survivant de l'Holocauste est mort samedi soir, a annoncé le mémorial Yad Vashem à Jérusalem.
L'écrivain et philosophe est décédé à l'âge de 87 ans. Elie Wiesel a consacré une large partie de sa vie à la mémoire de l'Holocauste, à dénoncer la responsabilité des dirigeants qui "savaient" le sort des juifs déportés, notamment Roosevelt et Churchill.
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Déporté à l'âge de 15 ans à Auschwitz, où ses parents et une de ses soeurs meurent, il survit aux camps de concentration mais pendant dix ans se refuse à évoquer la Shoah. Il le fera ensuite dans un livre La nuit, un récit bouleversant de son expérience en camp de concentration.
Militant infatigable pour la paix, il a dénoncé sans relâche l'oppression des peuples, les massacres, notamment en ex-Yougoslavie. C'est pour son combat qu'il reçoit le prix Nobel de la Paix en 1986. Engagé jusqu'au bout pour le dialogue entre les peuples, il avait créé une fondation qui porte son nom.
Installé aux Etats-Unis, il a obtenu la nationalité américaine en 1968. En France, Elie Wiesel a été décoré en 1984 de la Légion d'honneur, avant d'être fait Grand-officier en 1990, puis Grand-croix en 2001.
Pour Serge Klarsfeld, écrivain, historien, avocat, défenseur de la cause des déportés juifs en France, il était la voix du peuple juif.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a salué sa mémoire dans un communiqué, estimant qu'il était un "rayon de lumière et un exemple d'humanité qui croit en la bonté de l'Homme".
Inlassable défenseur de la paix
François Hollande a salué "Un grand humaniste, inlassable défenseur de la paix. Un témoin du siècle écoulé." Le chef de l'Etat a rappelé que "cet homme universel avait une relation particulière avec la France, où il fit ses études après la guerre, où il a publié la première édition de "La Nuit " grâce à Jérôme Lindon, où il avait créé en 1992 l'Académie Universelle des Cultures."
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