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Le président vénézuélien Hugo Chavez est mort

Le président vénézuélien Hugo Chavez est mort, a annoncé mardi soir le vice-président Nicolas Maduro à la télévision. Agé de 58 ans, il luttait depuis deux ans contre un cancer. Plus tôt dans la journée, les officiels avaient mis en cause les "ennemis" du Venezuela.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Jorge Silva Reuters)

Les dernières nouvelles de la santé d'Hugo Chavez n'étaient pas bonnes. Elles faisaient craindre le pire à son entourage depuis plusieurs jours.

"Nous avons reçu l'information la plus éprouvante et la plus tragique que nous puissions annoncer à notre peuple. A 16h25 (21h55 heure française), aujourd'hui 5 mars, est mort notre commandant président Hugo Chavez Frias."

Finalement, c'est le vice-président du Venezuela, le successeur désigné d'Hugo Chavez, Nicolas Maduro, qui s'est chargé de l'annonce officielle en direct à la télévision mardi soir.

Une journée d'angoisse

Pour les partisans d'Hugo Chavez, ce mardi 5 mars a été une lente et douloureuse journée, passée au gré des annonces sur la santé déclinante du leader vénézuélien. Depuis le 18 février, à son retour de Cuba où il avait subi sa quatrième opération, des dizaines de personnes se relayaient jour et nuit devant l'hôpital militaire Carlos-Arvelo de Caracas, priant pour sa santé.

Mardi matin, déjà, le vice-président Nicolas Maduro avait prévenu : "Nous prions pour la santé et la vie de notre commandant président, en ces heures qui sont les plus difficiles que nous ayons vécues depuis l'opération du 11 décembre" . Le ministre de la Communication Ernesto Villegas lui avait emboîté le pas, sur un terrain plus médical : Hugo Chavez subit "une chimiothérapie très puissante, entre autres traitements complémentaires" .

Il y a deux semaines, le président vénézuélien avait écrit un tweet, pour donner de ses nouvelles à ses partisans.

La main des "ennemis" du Venezuela

Assez rapidement dans la journée, le vice-président Maduro a livré une analyse personnelle de la situation. Pour lui, le cancer d'Hugo Chavez, diagnostiqué en juin 2011, a été provoqué par les "ennemis historiques" du Venezuela.

"Nous n'avons aucun doute, arrivera un moment dans l'Histoire où nous pourrons créer une commission scientifique (qui révèlera) que le commandant Chavez a été attaqué avec cette maladie" (Nicolas Maduro)

Comment, à travers ces propos, ne pas lire dans l'expression "ennemis historiques" une allusion aux Etats-Unis, considérés comme une puissance maléfique et impérialiste ? D'ailleurs, mardi, deux attachés militaires de l'armée de l'air américaine ont été expulsés du Venezuela, pour avoir tenté, officiellement, d'entrer en contact avec des membres des forces armées vénézuéliennes, afin de leur proposer des "projets de déstabilisation" .

Quelques instants après l'annonce de la mort de Chavez, Washington a jugé "absurde" de voir la main des Etats-Unis dans la mauvaise santé du président vénézuélien. "Nous rejetons fermement les allégations du gouvernement vénézuélien selon lesquelles les Etats-Unis sont impliqués dans une conspiration pour le déstabiliser" , a écrit dans un communiqué Patrick Ventrell, porte-parole du département d'Etat.

Dans un communiqué publié mardi soir, le président américain Barack Obama a affirmé que les Etats-Unis "soutenaient" les Vénézuéliens, et espéré des "relations constructives" avec le futur gouvernement du Venezuela dans un "nouveau chapitre" de son histoire.

L'armée fait allégeance

Hugo Chavez, arrivé au pouvoir en 1999, avait été réélu en octobre dernier. Il n'était plus reparu en public depuis le 11 décembre dernier. Selon la loi vénézuélienne, des élections doivent désormais être organisées dans les trente jours. Mais l'armée n'a pas attendu pour faire allégeance, dès mardi soir et les minutes qui ont suivi l'annonce officiel de la mort du président, à son dauphin désigné Nicolas Maduro. 

Les militaires, déployés dans le pays pour éviter tout débordement, ont promis de respecter la Constitution et la volonté d'Hugo Chavez.

Le principal opposant de l'ancien président, Henrique Capriles, a pour sa part réclamé "l'unité" et exprimé sa "solidarité" à la famille de Chavez.

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