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Le président Obama a soutenu lundi la demande de l'Inde pour être membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU

Il a appelé le pays à prendre sa place "légitime" parmi les puissances mondiales et lui a toutefois demandé de plus grandes responsabilités sur la scène internationale, critiquant le silence de New Delhi sur la Birmanie.Le président américain avait appelé dimanche l'Inde et la Pakistan à travailler ensemble pour éradiquer l'extrémisme.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Barack Obama à Mumbai en Inde 7 novembre 2011 lors de sa tournée asiatique (AFP.T.Sloan)

Il a appelé le pays à prendre sa place "légitime" parmi les puissances mondiales et lui a toutefois demandé de plus grandes responsabilités sur la scène internationale, critiquant le silence de New Delhi sur la Birmanie.

Le président américain avait appelé dimanche l'Inde et la Pakistan à travailler ensemble pour éradiquer l'extrémisme.

Achevant une visite de trois jours en Inde marquée par l'affirmation de liens approfondis, le président américain a déclaré lundi attendre "dans les années qui viennent un Conseil de sécurité de l'ONU réformé qui inclut l'Inde comme membre permanent", lors d'un discours devant le parlement.

Selon des analystes, la refonte de l'organisme international devrait toutefois prendre des années. L'Inde a remporté en octobre un siège tournant au Conseil de sécurité qui entre en vigueur le 1er janvier mais elle attend une plus grande reconnaissance internationale.

Le Conseil de sécurité, principal organe de décision de l'ONU, est composé de cinq permanents avec un droit de veto: les Etats-Unis, la Chine, la France, la Russie, la Grande-Bretagne.

Obama a reçu lundi les honneurs à New Delhi pour la dernière étape de son voyage en Inde entamé samedi à Bombay où il a affirmé que les deux pays étaient "unis" contre le terrorisme et a annoncé pour 10 milliards de dollars d'accords commerciaux avec l'Inde, avec 50.000 emplois américains à la clé.

Un peu plus tôt il avait jugé que leur partenariat sera "l'un des grands partenariats du 21e siècle" et évoqué une responsabilité partagée entre les "deux plus grandes démocraties du monde" pour "promouvoir la paix, la stabilité et la prospérité, non seulement pour nos deux nations mais pour le monde entier".

"L'Inde n'est pas simplement un pays émergent mais elle est maintenant une puissance mondiale", a-t-il affirmé, tandis que le Premier ministre indien Manmohan Singh évoquait une coopération bilatérale en tant que "partenaires égaux" pour promouvoir la paix et la stabilité.

Cette tournée centrée sur les échanges commerciaux avait débuté par un hommage aux victimes des attentats perpétrés par un commando islamiste à Bombay en 2008.

L'Inde est la première étape d'un périple de 10 jours dans 4 pays. Objectif : défendre l'influence des USA dans une région où le dynamisme nourrit l'espoir de débouchés pour les produits américains.

Le président américain quittera le pays mardi pour la deuxième partie de son voyage devant le mener en, où il a passé une partie de son enfance, en Corée du Sud et enfin au Japon.

A Bombay, pas de condamnation explicite du Pakistan
Obama a rendu hommage samedi aux 166 victimes des attentats de Bombay, première étape de sa visite en Inde, devant l'un des sites qui avaient été attaqués en novembre 2008, l'hôtel Taj Mahal, mais sans condamnation du Pakistan où le commando de terroristes était basé, ce qui a provoqué dimanche des commentaires déçus dans la presse indienne.

Le Pakistan progresse contre le "cancer" de l'extrémisme mais "pas aussi vite que nous le voudrions", a déclaré Barack Obama. Le seul survivant du commando de dix hommes lourdement armés a déclaré qu'ils avaient été recrutés, entraînés et équipés par le mouvement Lashkar-e-Taïba (LeT), avec un soutien de certains membres des services de renseignement et de l'armée du Pakistan.

Tout en soulignant que les Etats-Unis "ne pouvaient pas imposer" un partenariat entre les deux pays, qui se sont mené trois guerres depuis leur indépendance concomitante en 1947, Obama a ajouté que l'Inde, à la croissance rapide, avait le plus intérêt à la réussite de son frère ennemi.

A Bombay, le président américain et son épouse Michelle ont choisi de descendre à l'hôtel Taj Mahal, où ils ont été les hôtes les plus importants que cet établissement de luxe ait reçus depuis qu'il fut l'une des cibles d'un commando basé aux Pakistan qui fit 166 morts au terme de trois jours de siège.

Avant de se rendre à l'université de Bombay, le couple présidentiel a fait un écart protocolaire en dansant avec des écoliers qui célébraient la fête hindoue des lumières, Diwali.

Un délicat équilibre entre les deux frères ennemis
Les responsables américains disent aujourd'hui que la coopération antiterroriste avec l'Inde est à son plus haut niveau, en dépit de la préoccupation des autorités indiennes liée au soutien continu de Washington à son rival de toujours, le Pakistan voisin.

Washington continue en effet de maintenir une difficile alliance antiterroriste avec le Pakistan, qui est soupçonné de financer des groupes extrémistes ciblant New Delhi, notamment via sa présence en Afghanistan.

Au lendemain de l'annonce d'accords commerciaux, les médias saluaient dimanche un resserrement des liens entre New Delhi et Washington, considérés comme le reflet du dynamisme de la croissance économique indienne.

Obama a annoncé samedi pour 10 milliards de dollars d'accords avec l'Inde qui devraient créer 50.000 emplois américains.

Son voyage intervient juste après la défaite que son camp du parti démocrate a subie aux élections législatives de , dans lesquelles l'état de l'économie américaine a été l'un des premiers motifs de mécontentement électoral.

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