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Le président ivoirien sortant a annoncé la prise de contrôle de la filière cacao; Abidjan a été la proie de violences

M. Gbagbo a décidé que l'achat et l'exportation du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, seraient désormais du ressort de l'Etat et non plus essentiellement des multinationales.Sur le terrain, les violences se poursuivaient faisant craindre à l'ONU une "résurgence de la guerre civile".
Article rédigé par France2.fr
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Laurent Gbagbo lors d'une conférence de presse à Abidjan, le 9 novembre 2010. (AFP - Sia Kambou)

M. Gbagbo a décidé que l'achat et l'exportation du cacao, dont le pays est le premier producteur mondial, seraient désormais du ressort de l'Etat et non plus essentiellement des multinationales.

Sur le terrain, les violences se poursuivaient faisant craindre à l'ONU une "résurgence de la guerre civile".


Le président sortant tente de contrer la paralysie de la filière cacao, entraînée en particulier par les sanctions de l'Union européenne, notamment l'embargo de fait sur les ports d'Abidjan et de San Pedro (ouest), premier port d'exportation de cacao au monde.

M. Ouattara avait ordonné fin janvier l'arrêt des exportations de cacao. Les grands négociants et chocolatiers avaient respecté son appel -le cacao et le café représentent 40% des recettes d'exportation de la Côte d'Ivoire.

Au moins trois personnes sont mortes dans la nuit de dimanche à lundi dans une attaque attribuée par le camp Gbagbo aux "rebelles" alliés à son rival dans le quartier d'Abobo à Abidjan, fief de M. Ouattara.

L'attaque a visé un gros village de l'ethnie ébrié, enclavé dans Abobo et réputé pro-Gbagbo. Selon le gouvernement Gbagbo qui a dénoncé une "agression barbare", il y a eu "trois morts" et "30 blessés", mais des habitants ont jugé l'assaut plus meurtrier.

Depuis environ deux semaines, les violences ont redoublé à Abobo, avec des affrontements sanglants entre Forces de défense et de sécurité (FDS) fidèles à M. Gbagbo et insurgés armés, accusés par le camp Gbagbo d'être des éléments de l'ex-rébellion des Forces nouvelles (FN), alliée de M. Ouattara.

Plus de 370 personnes ont été tuées depuis fin 2010 dans le pays, selon les Nations unies.

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