Le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est arrivé mercredi à Kaboul pour rencontrer son homologue afghan Hamid Karzaï
Les deux chefs d'Etat "discuteront des relations bilatérales entre nos deux pays, du développement des relations économiques, des projets que l'Iran doit réaliser dans l'avenir en Afghanistan comme la ligne de chemin de fer entre le Tadjikistan et l'Iran via l'Afghanistan, et d'autres projets similaires", selon la présidence afghane.
Il s'agit de la première rencontre entre les deux chefs d'Etat depuis leur réélection en 2009.
Le président afghan, bête noire des Etats-Unis, effectue sa visite alors que le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, se trouve depuis lundi en Afghanistan. La visite du leader iranien avait été annoncée pour lundi par les agences iraniennes. Elle avait été reportée sans explications alors que Robert Gates arrivait lundi à Kaboul.
La République islamique a réclamé à plusieurs reprises le retrait des forces américaines et étrangères d'Afghanistan, dont la présence entretient la résistance des talibans, selon elle.
"Ils (les Iraniens) veulent que le gouvernement afghan soit amical à leur égard mais ils ne veulent pas que nous réussissions", avait estimé le secrétaire américain à son arrivée à Kaboul.
Malgré leur antagonisme trentenaire, les deux pays ont le même intérêt à empêcher le retour au pouvoir des talibans, mouvement extrémiste sunnite hostile aux Occidentaux comme aux chiites iraniens. Les talibans ont gouverné l'Afghanistan de 1996 à 2001 avant d'être chassé du pouvoir par la coalition militaire occidentale créée après les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis.
Selon les médias officiels, Mahmoud Ahmadinejad a qualifié samedi les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis de "gros mensonge" qui a servi de prétexte à l'invasion de l'Afghanistan. L'Iran a des relations étroites avec son voisin afghan. La République islamique accueille notamment plusieurs millions de réfugiés afghans chassés par les conflits incessants qui ont ravagé leur pays depuis 30 ans. Des réfugiés qui vivent souvent dans une grande misère.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.