Le président Felipe Calderon a décrété vendredi trois jours de deuil au Mexique après l'attaque de Monterrey
Des hommes armés ont fait irruption jeudi dans le casino de Monterrey (nord), en proie aux violences liées aux cartels de la drogue, et ont incendié le bâtiment, dans lequel 52 clients ont trouvé la mort.
Le chef de l'Etat a également demandé aux Etats-Unis de réprimer plus durement le trafic de drogue et a annoncé l'envoi de renforts à Monterrey.
Selon un survivant, les malfaiteurs sont entrés dans le Casino Royale en plein après-midi, ils ont menacé les joueurs, aspergé les moquettes d'essence et mis le feu. Les clients se sont retrouvés pris au piège des flammes et de la fumée.
Un autre témoin a dit que les joueurs s'étaient rués vers la sortie après avoir entendu des explosions dans le casino peu après l'attaque. Beaucoup de sont réfugiés dans les toilettes où ils sont morts d'asphyxie, ont dit les secours.
Les pompiers ont mis presque quatre heures à maîtriser l'incendie et ont dû ouvrir des brèches dans les murs du bâtiment pour accéder aux étages.
Ville de 4 millions d'habitants située à 230 km de la frontière avec les Etats-Unis, Monterrey était voici encore trois ans la vitrine industrielle et universitaire du Mexique.
L'Etat du Nuevo Leon et sa capitale, l'un des pôles industriels du Mexique, sont devenus depuis le théâtre d'actions de plus en plus violentes des narcotrafiquants. En juillet, Monterrey avait connu sa semaine la plus violente avec 71 morts dans des affrontements liés aux trafiquants de drogue.
Selon les autorités, la montée de la violence dans la région est la conséquence de l'affrontement forcené qui oppose le cartel du Golfe et son ancien bras armé, Los Zetas, formé d'anciens militaires d'élite de l'armée mexicaine et dont les méthodes brutales sèment la terreur dans tout le nord du Mexique.
Au moins 41.000 personnes ont trouvé la mort depuis le lancement de l'offensive militaire lancée par le gouvernement du président Felipe Calderon en décembre 2006. Des morts liés aux combats entre cartels ou aux affrontements entre les groupes criminels et les forces de sécurité.
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