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Le président brésilien est arrivé dimanche à Téhéran pour des entretiens sur le dossier iranien

Ce voyage est présenté par les grandes puissances comme une médiation de la dernière chance avant de nouvelles sanctions de l'ONU contre Téhéran.Faute d'engagement iranien sur une proposition de solution à la crise, le Premier ministre turc Recep Erdogan, qui était associé à la médiation brésilienne, y a renoncé.
Article rédigé par France2.fr
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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Manoucher Mottaki et Ignacio Lula, à Téhéran le 15/05/10 (AFP/Atta Kenare)

Ce voyage est présenté par les grandes puissances comme une médiation de la dernière chance avant de nouvelles sanctions de l'ONU contre Téhéran.

Faute d'engagement iranien sur une proposition de solution à la crise, le Premier ministre turc Recep Erdogan, qui était associé à la médiation brésilienne, y a renoncé.

Luiz inacio Lila de Silva doit rencontrer dimanche matin le président Mahmoud Ahmadinejad et le guide suprême l'ayatollah Ali Khamenei.

Les chances de succès de la diplomatie brésilienne ont été jugées faibles par Washington et Moscou.

L'enrichissement d'uranium par l'Iran est au centre du conflit avec la communauté internationale, qui redoute que Téhéran, malgré ses démentis, ne cherche à se doter de l'arme nucléaire.

Les grandes puissances ont proposé à Téhéran de leur livrer 70% de son uranium faiblement enrichi pour le transformer en combustible hautement enrichi, dont l'Iran a besoin pour son réacteur de recherche médicale. Mais l'Iran a rejeté cette proposition souhaitant un échange simultané de combustible en petites quantités sur le territoire iranien.

Les grandes puissances ont refusé ce marché.

Lula devra faire un miracle

Le Brésil et la Turquie, membres du conseil de sécurité de l'Onu, opposés à des sanctions ont entrepris de convaincre Téhéran de proposer enfin une solution pour sortir de la crise.

Quelques heures avant le début de cette médiation, l'Iran a affirmé qu'une entente était intervenue sur la quantité et le moment d'un échange d'uranium faiblement enrichi contre du combustible nucléaire à 20%, et s'est dit prêt à discuter du lieu de l'échange.

Tout en s'affirmant prêt à discuter, l'Iran n'a toutefois pas levé le voile sur ses intentions: les dirigeants iraniens ont multiplié les déclarations vagues sur des "propositions" brésilienne et turque, ou rappelé leur position d'échange sur son sol.

Le président Lula s'est affirmé vendredi à Moscou "optimiste" sur ses chances d'obtenir un geste de Téhéran, lors d'une rencontre avec son homologue russe Dmitri Medvedev. Ce dernier n'a donné que 30% de chance à la médiation de Lula. Washington, tout aussi sceptique, a indiqué que le président brésilien avait "une montagne à gravir".

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