Le Premier ministre thaïlandais a exclu vendredi d'organiser des élections d'ici la fin de l'année
Il estime nécessaire de pacifier le royaume après les violents affrontements du printemps, les plus graves depuis vingt ans.
"Je n'ai pas l'intention de dissoudre la chambre d'ici la fin de l'année. Mon gouvernement dispose de la stabilité nécessaire pour mener des politiques favorables à la population", a affirmé Abhisit Vejjajiva à la télévision.
"Nous n'écartons pas la possibilité d'une dissolution ou d'élections anticipées, mais l'atmosphère doit être à la réconciliation".
Abhisit avait promis des législatives anticipées en novembre pour mettre fin aux manifestations des "chemises rouges", manifestants antigouvernementaux ayant occupé Bangkok pendant deux mois (mars à mai) pour obtenir son départ.
Mais après l'échec des négociations, le chef du gouvernement était revenu sur cette promesse et avait ordonné la dispersion des "rouges" par l'armée le 19 mai. Il peut légalement rester en place jusqu'à fin 2011, date de la fin de l'actuelle législature.
Rejet de la Constitution de 2007
Les "rouges" arguent qu'Abhisit est arrivé au pouvoir fin 2008 sans passer par les urnes, à la faveur d'une simple décision de justice et d'un brusque renversement d'alliance parlementaire. Les opposants rejettent aussi la Constitution adoptée en 2007 après le coup d'Etat militaire contre l'ex-Premier ministre Thaksin Shinawatra, aujourd'hui en exil.
Leur mouvement s'est achevé sans qu'aucune de leurs revendications ne soit prise en compte. La crise et les violences ont fait 90 morts et 1.900 blessés.
Le 25 juillet à Bangkok, un des leaders "rouges" détenu et poursuivi pour "terrorisme" affrontera un membre du gouvernement, candidat du Parti démocrate au pouvoir, lors d'une législative partielle, premier test électoral depuis la fin des manifestations du printemps.
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