Cet article date de plus de douze ans.

Le Premier ministre israélien s'est dit disposé à un gel limité de la colonisation en Cisjordanie, jugé insuffisant.

Benjamin Netanyahu souhaitait ainsi favoriser la reprise des négociations avec les Palestiniens. Ceux-ci ont estimé cette proposition très insuffisante et a réitéré sa demande d'arrêt total de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, condition préalable à la reprise des discussions, au point mort depuis plus d'un an.
Article rédigé par France2.fr avec agences
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Chantier de Har Homa, Jérusalem-Est, en décembre 2010. (JACK GUEZ / AFP)

Benjamin Netanyahu souhaitait ainsi favoriser la reprise des négociations avec les Palestiniens. Ceux-ci ont estimé cette proposition très insuffisante et a réitéré sa demande d'arrêt total de la colonisation en Cisjordanie et à Jérusalem-Est, condition préalable à la reprise des discussions, au point mort depuis plus d'un an.

Selon le Haaretz, citant un haut responsable israélien anonyme, Benjamin Netanyahu serait d'accord pour "geler la construction des bâtiments publics et sur les terres domaniales". En revanche, le Premier ministre israélien n'a aucunement l'intention de stopper la construction "par des promoteurs privés sur des terres appartenant à des particuliers", ajoute le journal.

Selon une récente étude palestinienne, la plupart (80%) des implantations israéliennes en Cisjordanie sont installées sur des terres privées. Pour reprendre les négociations, les Palestiniens demandent un gel total de la construction, et demandent que toute discussion soit basée sur les lignes du 4 juin 1967, c'est-à-dire incluant la Cisjordanie, la bande de Gaza et Jérusalem-Est dont ils veulent faire leur capitale.

Côté palestinien, le négociateur Saëb Erakat a accusé Benjamin Netanyahu de "porter seul la responsabilité de la démolition du processus de paix". "Il a choisi les colonies plutôt que la paix", a-t-il répété.

Selon le Haaretz, la nouvelle proposition israélienne a été transmise mercredi à Mahmoud Abbas via la ministre colombienne des Affaires étrangères Maria Angela Holguin en visite à Ramallah, en Cisjordanie. Toujours d'après le Haaretz, les efforts de médiation de la Colombie, qui entretient d'étroites relations avec Israël, ont reçu l'aval de la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton. Aux yeux de la communauté internationale, les colonies sont illégales, qu'elles aient ou non été autorisées par le gouvernement israélien.

Quelque 310 000 colons sont installés en Cisjordanie, ainsi que plus de 200 000 Israéliens dans des quartiers de colonisation juive à Jérusalem-Est occupé et annexé.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.