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Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a rencontré mardi au Caire le président égyptien, Hosni Moubarak

Ce dernier a salué la volonté du dirigeant israélien de relancer les négociations de paix avec les Palestiniens mais a averti qu'un tel processus était incompatible avec la poursuite de la colonisation dans les territoires occupés par l'Etat hébreu.
Article rédigé par France2.fr
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La rencontre au Caire entre le président égyptien, Hosni Moubarak, et le premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou (AFP - KHALED DESOUKI)

Ce dernier a salué la volonté du dirigeant israélien de relancer les négociations de paix avec les Palestiniens mais a averti qu'un tel processus était incompatible avec la poursuite de la colonisation dans les territoires occupés par l'Etat hébreu.

"Les entretiens ont été extrêmement positifs", a déclaré à la presse le chef de la diplomatie israélienne, Ahmed Aboul Gheit.
"Nous avons remarqué que le premier ministre israélien veut bouger vers une reprise des négociations et nous insistons sur la nécessité de parvenir à une entente sur les bases" des négociations, a expliqué le ministre. "Il y a des conditions pour toute négociation et nous, les Arabes et les Palestiniens, n'allons pas négocier tant que la colonisation se poursuit", a-t-il ajouté. L'Egypte a également indiqué qu'elle voulait un calendrier de discussions.

Dans un communiqué, le bureau de "Bibi" Netanyahou a qualifié les entretiens d'"amicaux". "Les deux dirigeants ont discuté de la façon de relancer le processus de paix avec les Palestiniens et des efforts pour libérer Gilad Shalit", un sergent israélien capturé en juin 2006 par des activistes palestiniens à la lisière de la bande de Gaza, poursuit le texte.

Malgré ces déclarations optimistes, les observateurs ont constaté que les deux hommes n'avaient pas donné de conférence de presse à l'issue de leur rencontre.

La situation diplomatique
Le processus de paix au Proche-Orient est au point mort depuis l'offensive israélienne dévastatrice de l'hiver dernier dans la bande de Gaza. Mais l'Egypte mène des concertations diplomatiques en vue de relancer les discussions. Des diplomates en poste au Caire ont affirmé que l'administration américaine préparait deux lettres de garanties destinées aux Palestiniens et à Israël. Lettres qui devraient servir de base à une relance des négociations.

Juste avant la rencontre du Caire, Ahmed Aboul Gheit a vivement critiqué mardi le lancement par le gouvernement israélien d'appels d'offres pour la construction de centaines de nouveaux logements juifs à Jérusalem-est. La construction de ces nouveaux logements "avorte les efforts déployés pour relancer les négociations (israélo-palestiniennes) qui doivent mener à l'établissement d'un Etat palestinien", a déclaré le ministre, cité par l'agence égyptienne MENA. "Un tel comportement suscite des interrogations sur le sérieux de la volonté d'Israël de parvenir à un règlement définitif et porte à croire qu'Israël cherche à se dérober aux obligations d'une paix juste et durable", a-t-il ajouté.

Le ministère israélien de l'Habitat a publié lundi des appels d'offres pour la construction de 692 logements notamment à Névé-Yaacov, Pisgat-Zeev et Har Homa, qui figurent parmi la dizaine de quartiers juifs érigés dans la partie orientale de la Ville sainte conquise et annexée en juin 1967.

Sous la pression des Etats-Unis, le cabinet de droite de Benjamin Netanyahou a approuvé un moratoire de 10 mois pour la construction dans les colonies de Cisjordanie, où sont installés quelque 300.000 Israéliens. But: encourager le président palestinien Mahmoud Abbas à reprendre des négociations de paix.

Pour autant, ce moratoire ne concerne ni Jérusalem-est, ni 3000 logements déjà en chantier en Cisjordanie, ni la construction d'édifices publics. Il a été jugé insuffisant par l'Autorité palestinienne.

Jérusalem-est a été conquise en juin 1967 par l'Etat hébreu puis annexée. Cette annexion n'a pas été reconnue par la communauté internationale. Les Palestiniens veulent faire de la partie orientale de la ville la capitale de leur futur Etat.

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