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Le passage de l'ouragan Tomas en Haïti vendredi a fait au moins 20 morts 36 blessés et près de 6 000 familles sinistrées

C'est ce qu'a indiqué lundi la protection civile haïtienne alors que le précédent bilan faisait état de 6 personnes décédées.Après avoir été rétrogradé en tempête tropicale, Tomas est redevenu un ouragan vendredi soir après avoir traversé l'île caribéenne d'Hispaniola, et avoir pris la direction de l'Atlantique.
Article rédigé par France2.fr avec agences
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Des Haïtiens les pieds dans l'eau à Leogane au passage de l'ouragan Tomas (5 novembre 2010) (AFP / Onu-Minustah)

C'est ce qu'a indiqué lundi la protection civile haïtienne alors que le précédent bilan faisait état de 6 personnes décédées.

Après avoir été rétrogradé en tempête tropicale, Tomas est redevenu un ouragan vendredi soir après avoir traversé l'île caribéenne d'Hispaniola, et avoir pris la direction de l'Atlantique.

A Haïti, la catastrophe redoutée semble avoir été évitée pour les millions de personnes vivant dans des abris provisoires depuis le séisme du 12 janvier. "La plupart des bâches et des tentes que nous avons vues n'avaient pas été endommagées", a indiqué une responsable de la Croix-rouge américaine sur place, Andrea Koppel, interrogée par la chaîne américaine CNN.

La pluie avait cessé samedi en début de matinée sur la capitale haïtienne mais continuait de tomber sur Léogâne, une ville de l'ouest du pays détruite à plus de 60% par le séisme, selon les équipes d'Acted sur place. La pluie a provoqué de fortes inondations dans le département de l'Artibonite, au nord de Port-au-Prince, a indiqué Marianna Franco, une responsable de l'ONG française Acted, soulignant que ce n'était "pas une bonne nouvelle car l'Artibonite est particulièrement affectée par le choléra".

"Nous nous attendons vraiment à une forte augmentation des cas d'infection en raison des inondations et des mauvaises conditions sanitaires dans de nombreuses régions", affirme Christian Lindmeier, porte-parole à Haïti de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). "Le choléra est une maladie qui est véhiculée par l'eau et toute augmentation du niveau de l'eau signifie une aumgentation du niveau de la maladie", explique-t-il.

L'aide se met en place
Le choléra a fait plus de 500 morts depuis le début de l'épidémie mi-octobre, selon un dernier bilan publié samedi. Un avion humanitaire français, le premier depuis le passage de l'ouragan, s'est posé samedi en fin de matinée à l'aéroport de Port-au-Prince, a constaté un journaliste de l'AFP. L'aide apportée a consisté en "une tonne de chlore concentré, livré aux autorités haïtiennes pour éviter le risque de contamination de l'eau" par le choléra, ainsi que 400 bâches offertes par la Croix-rouge française, qui devraient être bientôt suivies par 10.000 autres. Par ailleurs, un navire militaire américain amphibie, l'USS Iwo Jima, était prêt à se rendre sur place pour apporter de l'aide une fois la météo revenue à la normale, avec une flotte de 10 hélicoptères et des équipes d'intervention d'urgence.

Tomas avait causé la mort de 14 personnes la semaine dernière dans l'île de Sainte-Lucie, au sud de la Martinique.

Les agences humanitaires de l'Onu sont sur le pied de guerre, alors qu'Haïti est menacé par une nouvelle catastrophe. Les 1,3 million de personnes déplacées depuis le séisme de janvier sont particulièrement menacées.

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