Le parquet de Paris a ouvert lundi une enquête préliminaire concernant les avoirs du président tunisien déchu
Cette enquête a pour objectif de recenser et d'identifier l'origine des biens détenus en France par l'ex-président Ben Ali, qui a fui la Tunisie pour se réfugier en Arabie Saoudite, et des siens.
Elle fait suite à une plainte déposée à Paris de trois ONG, qui soupçonnent le clan Ben Ali de corruption, détournement de fonds publics et blanchiment.
Les plaignants, Sherpa, Transparency International et la Commission arabe des droits humains, s'appuient sur des informations de presse pour estimer la fortune de l'ex-président et de son entourage à environ 5 milliards de dollars.
Ils évoquent dans leur plainte "de fortes présomptions quant au fait qu'elle ne serait pas le fruit des seuls salaires et émoluments" du président tunisien déchu. Ils demandent un recensement des avoirs du clan Ben Ali et leur restitution au peuple tunisien.
Lundi matin, Nicolas Sarkozy a assuré lors d'une conférence de presse que la France s'attachait "à la recherche systématique des richesses pillées qui doivent être rendues au peuple tunisien".
Le parquet a confié l'enquête à l'office central pour la répression de la grande délinquance financière (OCRGDF) et à la cellule antiblanchiment du ministère de l'Economie, Tracfin.
Dans les jours qui ont suivi la fuite du président tunisien, le gouvernement français avait demandé à Tracfin d'alerter les banques pour qu'elles signalent les mouvements financiers sur les comptes des Ben Ali mais aussi aux notaires et avocats d'être vigilants sur les actifs de la famille, et en particulier sur les biens immobiliers.
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