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Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a dénoncé mercredi l'attitude et les décisions de Laurent Gbagbo

"La situation sur place prend un tour dramatique. Gbagbo s'accroche au pouvoir et risque de précipiter son pays dans la guerre civile", il a perpétré un véritable hold-up contre le siège de la BCEAO (Banque centrale des Etats d'Afrique de l'ouest) à Abidjan puis contre les succursales des banques", a estimé le ministre devant l'Assemblée.
Article rédigé par France2.fr avec AFP
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Le ministre des Affaires étrangères répond aux questions d'actualité à l'Assemblée nationale, le 8 mars 2011. (AFP - Martin Bureau)

"La situation sur place prend un tour dramatique. Gbagbo s'accroche au pouvoir et risque de précipiter son pays dans la guerre civile", il a perpétré un véritable hold-up contre le siège de la BCEAO (Banque centrale des Etats d'Afrique de l'ouest) à Abidjan puis contre les succursales des banques", a estimé le ministre devant l'Assemblée.

Il a par ailleurs appelé à "persévérer dans notre action de sanctions qui commence à asphyxier ses possibilités financières et ensuite faire confiance à l'Union africaine".

Ces déclarations interviennent avant une importante réunion de l'Union africaine sur la crise ivoirienne qui se tient mercredi, à Addis Abeba. Objectif: proposer un plan de règlement du conflit au deux présidents déclarés Alassane Ouattara et Laurent Gbagbo.

Faire obstacle aux décisions de Gbagbo

Le porte-parole du quai d'Orsay a par ailleurs condamné la "décision illégale" de Laurent Gbagbo "annonçant une spoliation des entreprises des filières cacao et café présentes en Côte d'Ivoire". "Cette décision n'a d'ailleurs aucun effet en droit puisqu'elle émane d'autorités qui ne sont pas légitimes pour prendre des décisions au nom de l'Etat ivoirien", a souligné au cours d'un point-presse Bernard Valero, interrogé sur cette mesure du président sortant, non reconnu par la France.

"La France exhorte l'ensemble des opérateurs économiques internationaux à continuer à faire obstacle à toute exportation illégale de cacao ivoirien, comme l'ont demandé les autorités ivoiriennes légitimes" dirigées par Alassane Ouattara, président reconnu par la communauté internationale, a-t-il ajouté.

Gbagbo met la main sur la filière cacao

Le président sortant tente de contrer la paralysie de la filière cacao due notamment aux sanctions de l'Union européenne: l'embargo de fait sur les ports d'Abidjan et de San Pedro (ouest), premier port d'exportation de cacao au monde.

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