Le médiateur propose le retour de Zelaya
Le médiateur dans la crise au Honduras a proposé samedi aux deux parties un plan en sept pointsLe médiateur dans la crise au Honduras a proposé samedi aux deux parties un plan en sept points
Oscar Arias, président du Costa Rica et médiateur dans cette crise, propose notamment le rétablissement dans ses fonctions du président hondurien destitué Manuel Zelaya, jusqu'au terme prévu de son mandat, le 27 janvier 2007.
Il préconise également une élection anticipée et une amnistie politique générale.
Le rival de M. Zelaya, Roberto Micheletti, l'ex-président du Congrès désigné chef de l'Etat après le coup d'Etat du 28 juin, a répété à plusieurs reprises son opposition résolue à un retour du président déchu. Samedi soir, le porte-parole du gouvernement intérimaire hondurien a rejeté le plan du médiateur.
Pour sa part, le président hondurien renversé Manuel Zelaya a accepté samedi soir la proposition d'Oscar Arias.
La majorité de la communauté internationale, y compris l'UE, soutient le processus de médiation et souhaite le retour au pouvoir du président déchu.
Depuis le coup d'Etat du 28 juin, les Etats-Unis et les organismes financiers internationaux ont suspendu une grande partie de leur aide au Honduras, pays pauvre de près de huit millions d'habitants.
Le détail des propositions du médiateur
M.Arias propose la formation d'un "gouvernement d'unité et de réconciliation nationale, composé de représentants des principaux partis politiques", et une "amnistie générale appliquée exclusivement à tous les délits politiques commis à l'occasion de ce conflit, avant et après le 28 juin dernier".
En contrepartie, le médiateur exige de M. Zelaya et de son gouvernement qu'ils "renoncent expressément" au projet de consultation par les urnes sur le projet de réforme de la Constitution pour autoriser un mandat présidentiel supplémentaire. La Constitution du Honduras stipule en effet que le président est élu pour un mandat unique.
Au pouvoir depuis 2006, Manuel Zelaya a été destitué par les militaires et le camp de M.Micheletti précisément pour avoir tenté d'organiser ce vote ouvrant la voie à une possible réelection, contre l'avis de la cour suprême de justice et de la majorité de la classe politique.
M. Arias propose aussi d'avancer l'élection présidentielle prévue le 29 novembre, et de confier le commandement de l'armée au Tribunal suprême électoral "un mois avant le scrutin".
"Sans aide économique, sans commerce extérieur, sans reconnaissance par les organismes internationaux, une nation se condamne à la solitude", souligne-t-il.
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