Le médiateur allemand et une délégation du Hamas se rencontrent mercredi à Gaza pour évoquer l'affaire Shalit

Depuis plusieurs mois des négociations indirectes se déroulent en vue d'un accord d'échange de prisonniers entre le Hamas et l'Etat hébreu.

Le projet prévoit qu'environ un millier d'activistes palestiniens détenus par Israël soient libérés en échange du sergent Gilad Shalit, 23 ans, enlevé le 25 juin 2006 en Israël par le Hamas.

La majorité des Israéliens (52%) se dite prête à payer "n'importe quel prix" pour récupérer le soldat Gilad Shalit détenu à Gaza depuis trois ans et demi, selon un sondage publié mercredi par Haaretz. Mais, l'étude révèle que 35% des Israéliens s'opposent à l'élargissement de détenus responsables de meurtres d'Israéliens dans le cadre d'échanges.

Le gouvernement israélien a accepté lundi soir le principe de l'élargissement de centaines de détenus palestiniens contre le militaire israélien qui a également la nationalité française.

Israël s'oppose cependant au retour en Cisjordanie d'un certain nombre d'entre eux, condamnés pour des attentats anti-israéliens particulièrement meurtriers. Limitrophe des grands centres urbains d'Israël, la Cisjordanie est contrôlée par l'Autorité palestinienne du président modéré Mahmoud Abbas, tandis que le territoire de Gaza est dominé depuis juin 2007 par le Hamas islamiste.

"Je suis déchiré entre le désir de délivrer des otages et celui de protéger les citoyens israéliens contre de futures attaques", a déclaré mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.

Selon le quotidien Maariv, M. Netanyahu entend exiler vers la bande de Gaza ou l'étranger "120 prisonniers dangereux", tandis que le journal Haaretz parle de 100 à 130 détenus relevant de cette catégorie.

Benjamin Netanyahu a fait de la libération du soldat Shalit une priorité politique mais il doit composer avec les pressions exercées par les familles d'Israéliens tués par des militants palestiniens.

Entre 8.000 et 11.000 Palestiniens sont emprisonnés en Israël.