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Le maire de Toronto, accusé d'avoir fumé du crack en compagnie de dealers, nie après une semaine de silence

Après une semaine de silence, le maire de Toronto – la plus grande ville du Canada – a nié avoir fumé du crack. Un journal local affirme avoir visionné une vidéo dans laquelle Rob Ford consomme de la drogue en compagnie de dealers. Vendredi, les membres de son équipe se sont dits prêts à assurer l'intérim si Rob Ford n'était plus en mesure d'assurer ses fonctions.
Article rédigé par Baptiste Schweitzer
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (/Brett Gundlock Reuters)

L'affaire
est rocambolesque. Il y a une semaine, le Toronto Star, journal local de la
plus grande ville du canada, a affirmé que le maire, Rob Ford, avait fumé du
crack en compagnie de dealers notoires. Les journalistes expliquent avoir été
contactés par une source qui souhaitait leur vendre une vidéo.

Les journalistes
ont pu visionner cette vidéo. Ils y ont vu le maire – en compagnie de trafiquants – fumant ce qui semble être du crack, drogue dérivée de la cocaïne aux effets
dévastateurs. Les propos qu'il tient sont sans queue ni tête. Il insulte
notamment son opposant. Selon les journalistes du Toronto Star, cette vidéo n'a
pas pu être authentifiée mais elle semble – toujours selon eux – réellement montrer le maire en
mauvaise posture.

La
source de cette vidéo demande 200.000 dollars pour céder le film. Mais
finalement le Toronto Star ne l'achète pas. Un site internet américain, Gawker
affirme avoir pu la consulter également.

Pendant
une semaine, Rob Ford n'a pas réagi à ces accusations. Il s'est finalement
expliqué vendredi affirmant lors d'une brève déclaration à la presse :

"Je ne prends pas
de crack et je ne suis pas drogué au crack."

Il a par ailleurs ajouté
qu'il avait été "jugé par les médias sans aucune preuve. Quant à la vidéo,
je ne peux pas commenter une vidéo que je n'ai jamais vue ou qui n'existe pas."

Vendredi, des élus
municipaux de son entourage immédiat lui ont demandé de s'expliquer
publiquement, son long silence apparaissant de plus en plus comme une admission
implicite.

Ils ont également
expliqué qu'ils étaient prêts à assurer l'intérim si l'édile n'était plus en
mesure de remplir ses fonctions. "C'est mon travail comme adjoint du maire
et c'est ce que je ferai"
, a déclaré à la presse le numéro deux de la
ville, Doug Holyday, ajoutant qu'il n'appelait pas pour autant à la démission
de Rob Ford.

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