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Le jeune nigérian qui a tenté de faire sauter le vol Amsterdam-Detroit, le 25 décembre 2009, a plaidé coupable.

Cette décision va permettre à la justice américaine de prononcer une condamnation à perpétuité.
Article rédigé par Sarah Rebouh
France Télévisions
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Temps de lecture : 2 min
Anthony Chambers, le conseiller juridique commis d'office au jeune nigérian. (BILL PUGLIANO / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Cette décision va permettre à la justice américaine de prononcer une condamnation à perpétuité.

Cette décision est pour le moins inhabituelle. Umar Farouk Abdulmutallab, 25 ans a plaidé coupable provoquant des exclamations de surprise dans la salle d'audience de Detroit, où le procès du jeune homme s'était ouvert la semaine dernière et aurait dû se poursuivre pendant plusieurs semaines.

Le fait que le jeune nigérian plaide coupable met fin à son procès. Cette décision signifie que la juge Nancy Edmunds n'a plus qu'à fixer la peine. Cette peine sera annoncée le 12 janvier. Mais plusieurs des huits chefs d'inculpation sont passibles d'une peine minimum de 30 ans de prison, à purger consécutivement. Umar Farouk Abdulmutallab devra donc finir sa vie en prison. Lors de l'audience, Mme Edmunds s'est efforcée à plusieurs reprises de s'assurer qu'Abdulmutallab avait bien compris les conséquences de son choix.

Elle lui a lu chacun des chefs d'inculpation portés contre lui à la suite de l'attentat raté le jour de Noël 2009. A chaque fois, l'accusé, qui avait refusé de prendre un avocat afin de se défendre seul, a répondu : "je plaide coupable".

Abdulmutallab est revenu brièvement sur les événements du 25 décembre 2009, jour où il avait camouflé des explosifs dans son slip qui n'avaient pas sauté mais qui avait pris feu le brulant gravement. Il avait alors été maîtrisé par des passagers ainsi que par l'équipage de l'avion.

Abdulmutallab avait avoué aux autorités américaines qu'il entendait commettre un attentat au nom d'Al-Qaïda, dont le chef, Oussama Ben Laden, avait revendiqué cette action ratée juste avant sa mort. Le Nigérian a ajouté lors de son procès : "Je suis coupable au regard du droit américain mais pas au regard du Coran", "Les Etats-Unis doivent savoir que s'ils continuent à promouvoir le blasphème de Mahomet et à tuer et à soutenir ceux qui tuent d'innocents musulmans, une grande catastrophe les attend de la part des moudjahiddine (combattants) ou de Dieu", a-t-il également assuré.

Selon Anthony Chambers, un conseil juridique commis d'office au jeune Nigérian, ce dernier a voulu aller jusqu'au procès afin de prononcer cette déclaration afin qu'elle ait le plus de retentissement possible.

M. Chambers a dit regretter la décision d'Abdulmutallab, expliquant qu'il avait espéré que certaines accusations soient levées lors du procès. "Aucun avocat ne recommandera jamais de plaider pour une peine de prison à vie sans possibilité de libération anticipée", a-t-il déclaré à la presse à la sortie du tribunal. L'attentat manqué avait eu des répercussions considérables, notamment des fouilles au corps controversées dans les aéroports et un élargissement notable de la liste des personnes interdites de prendre l'avion vers les Etats-Unis.

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