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Le Grand Prix de Formule 1 de Bahrein réveille la contestation du régime

Les essais du Grand Prix sont prévus vendredi, la course dimanche. De nombreux citoyens prévoient d'utiliser l'événement comme caisse de résonance pour leur demande de démocratie. Pour tenter de les en dissuader, les autorités du pays ont procédé à des arrestations.
Article rédigé par Alexandre Chassignon
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Franceinfo (Franceinfo)

Ce sera un test pour le régime comme pour ses opposants. L'année dernière, la protestation avait mené à l'annulation du Grand Prix de Formule 1 de Bahrein. Le régime de l'émirat est déterminé à montrer qu'il maîtrise la situation. Les forces de sécurité ont renforcé leur présence autour du circuit où les écuries commencent à s'installer. Les premiers essais auront lieu vendredi.

La police a procédé à des dizaines d'arrestations préventives dans les rangs de l'opposition. "Depuis le 14 avril, environ 80 personnes ont été arrêtées dans plusieurs villages proches de Manama ", selon l'association des jeunes de Bahreïn pour les droits de l'Homme.

Les projecteurs de retour un an après les violences

Plusieurs partis d'opposition ont annoncé leur intention d'investir les tribunes le jour de la course pour dénoncer l'absence de réel changement, plus d'un an après la violente répression de manifestations anti-gouvernementales. Selon les sources (gouvernement ou ONG), entre 35 et 60 manifestants ont trouvé la mort, certains sous la torture, en février et mars 2011. Les manifestations anti-gouvernementales ont d'ailleurs repris une fois l'état d'urgence levé, au mois de juin.

Des manifestations se sont déjà déroulées hier près de l'aéroport international de l'émirat. Human Rights Watch et Reporters Sans Frontières ont critiqué la décision de maintenir la course. RSF a même lancé une campagne d'appel au boycott de la compétition. Une partie de l'opposition est aussi sur cette ligne, même si l'événement permet d'attirer les projecteurs sur le pays.


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