L'affaire agite depuis plusieurs jours les Etats-Unis. Le service des impôts (IRS - Internal revenue service) est au centre d'une polémique pour avoir visé, depuis 2010, des groupes conservateurs. Vendredi dernier, le fisc américain a reconnu que des fonctionnaires avaient commis une erreur en réalisant un examen fiscal trop poussé de groupes dont le nom comportait les mots "Tea Party" ou "patriote".Il s'agit de groupes qui avaient déposé une demande auprès du fisc pour bénéficier d'un régime fiscal spécifique, exempté d'impôts, comme le sont les ONG ou les églises. Ces groupes ont ensuite été soumis à des questionnaires très lourds sur leurs activités, leurs membres et donneurs. Des pratiques dont ces groupes proches du Tea party se sont plaints depuis le printemps 2012.Scandale politiqueLesrépublicains ont aussitôt dénoncé un scandale politique : "Admettre que lefisc a ciblé des opposants politiques fait écho à certains desabus de pouvoir les plus honteux de l'histoire américaine du 20esiècle" , a déclaré John Boehner, président républicain dela Chambre des représentants. "Ce type de violence politique n'aabsolument pas sa place dans notre monde politique", a renchériMitch McConnell, élu républicain du Sénat.Obamatente de calmer le jeu Mardi, Barack Obamaa du monter au créneau pour tenter de calmer la polémique. Il ajugé ces failles du fisc "intolérables et inexcusables" ."L'IRSdoit appliquer la loi de manière juste et impartiale et ses employésdoivent agir avec la plus grande intégrité", a déclaré le président américain.EricHolder, le ministre de la Justice, a annoncé l'ouverture d'uneenquête : "Le FBI travaille avec le ministère de laJustice pour voir si la loi a été violée dans l'affaire liée àl'IRS".